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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

La Fanciulla del West

La Fanciulla del West

Voilà un titre d'opéra, certainement peu connu de la plupart d'entre vous ! Il est au programme de la retransmission HD live de samedi prochain.

Après le succès de Madame Butterfly, Puccini est adulé dans le monde entier. Six ans plus tard, à la suite d’un voyage en Amérique, séduit par le nouveau continent, il compose La Fanciulla del West, qui connaît, une fois encore, un succès immédiat, sans atteindre dans l’estime du public, le triomphe des trois précédents, Madame Butterfly, Tosca et la Bohème. L’absence de «  grand air » au sens, et de « grand rôle », hormis Minnie, doublée d’une certaine forme de naïveté, expliquent pour partie la moindre popularité de l’ouvrage. L’orchestre y tient pourtant une place prépondérante, et la musique, originale et inventive, s’accorde à merveille aux situations dramatiques et à la vivacité de l’intrigue.

Excursion de Puccini au pays des cow-boys, la Fille du Far West ne s’est jamais imposée au répertoire des maisons d’opéra et reste une rareté. Puccini sert, pour le Metropolitan Opera de New York (création de luxe avec Caruso et Toscanini), l’ancêtre du Western Spaghetti ! Une évocation de l’Amérique, de la ruée vers l’or, et de ses cow-boys, mais à la sauce italienne. En dépit de la beauté de certains passages et de trouvailles géniales dans l’orchestration, l’œuvre bute sur un livret impossible et sur une héroïne qui peine à toucher, seule femme dans un monde de brutes masculines mal-dégrossies avec comme intrigue, une lutte amoureuse entre deux soupirants : le bandit (pas si méchant) et le shérif (pas si gentil). 

Ne boudons pas notre plaisir, cependant. Outre le bonheur de ré-entendre Jonas Kaufmann, absent des saisons dernières au Met, s'ajoute celui de découvrir une oeuvre. Operawire en fait une critique très prometteuse.

L'histoire :
En 1850, le destin de chercheurs d’or, l’amour et ses tourments, dans un camp de mineurs en Californie à l’époque de la ruée vers l’or. 

Acte 1
Dans les montagnes de Californie, au temps de la ruée vers l’or, Minnie (soprano), une jeune femme au caractère bien trempé, tient un bar où se retrouvent les mineurs venus tromper leur ennui. Jack Rance, le shérif ( baryton) la désire. Or celle-ci ne l’aime pas et rêve du grand amour. Dick Johnson (ténor), en réalité le brigand Ramerrez, entre. Instantanément Minnie s’éprend de lui. Exaspéré, le Shérif abandonne le saloon à la recherche du bandit. Minnie invite alors Johnson à la retrouver chez elle le soir venu. 

Acte 2
Dans sa cabane, Minnie accueille Johnson. Ils se déclarent leur amour, avant que Rance ne prévienne Minnie que Johnson et Ramerrez sont une seule et même personne. Minnie le chasse de chez elle, mais il reparait aussitôt, blessé. Minnie le cache, Rance surgit et repère des gouttes de sang. Minnie propose alors une partie de poker  dont Johnson et elle-même sont l’enjeu. Elle triche et sauve Johnson.

Acte 3
Plus tard, malgré tout, Johnson est capturé pour être pendu. Au moment du châtiment, Minnie surgit, armée et rappelle aux mineurs tout ce qu’elle a fait pour eux. Reconnaissants mais mélancoliques, ils laissent les amoureux partir pour une vie nouvelle.

Ci-dessous, quelques extraits vidéo proposés par le Met

Cette oeuvre très rarement jouée se trouve tout de même sur YT dans une version chantée par J. Kaufmann !. Tout spécialement pour ma chère V. qui ne sera pas présente, mais appréciera certainement les sous-titres en allemand...(Merci Arte !).

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