Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
14 Mai 2019
C'est le tour de la presqu'île que j'ai choisi de faire aujourd'hui ; cela permet de combiner mes activités et celles de Monsieur P. en programmant un pique-nique, à mi-temps, pour profiter ensemble de cette météo radieuse !
Munie des instructions de Visorando, toujours précieuses, je pars de bonne heure avec la Miss.
Après avoir laissé la voiture devant la mairie de Logonna, nous descendons vers le sentier direction Garrec Ven. Une petite pause photo tout de même devant les jolies maisons du bourg.
Distraite, ou tout simplement habituée au balisage très visible du GR, je passe, sans le voir, devant l'entrée du sentier côtier, que je dois prendre à droite. J'en suis quitte pour remonter quand je réalise que le sentier que j'ai trouvé va dans la mauvaise direction... Il faut tourner à droite, juste après la maison aux volets rouges....
Le sentier chemine dans une pinède, dégageant, des vues vers l'Ecole Navale, la base de Lanvéoc...et en contrebas les rochers colonisés par les huîtres sauvages.
Bientôt, on aperçoit à l'horizon la pointe du Bendy. En principe je dois y retrouver Monsieur P. pour déjeuner.
Mais avant, on arrive à l'anse du bourg.. Cette randonnée me permet de découvrir tout au long du sentier les petites criques abritées le long des rives de la presqu'île. Bien qu'ayant longtemps habité non loin de Logonna, je ne les connais, pour la plupart, que vues de l'eau, quand nous régations dans la rade.
Le sentier contourne la zone marécageuse au fond de l'anse. En quelques centaines de mètres, le paysage se transforme. Comme souvent la zone herbue est transformée en cimetière de vieilles coques.
Puis c'est la grève de Porzisquin qui se profile. Le sentier devient plus escarpé, avec des montées et descentes, et parfois des escaliers....
Le sentier longe des prairies fleuries de marguerites...La Miss en profite pour s'offrir quelques gambades dans les grandes herbes
J'aperçois l'île grise (combien d'îles dans la rade ?). On se rapproche peu à peu du Bindy.
Nous voici arrivées au Bindy, où nous devions initialement pique-niquer, mais nous sommes arrivées trop tôt. Un petit SMS pour proposer un rendez-vous à la pointe du château...Pendant ce temps là, la Miss va se rafraîchir dans la retenue d'eau au pied de la petite île du Bindy.
Je rejoins le sentier en empruntant le cordon dunaire qui relie les îles à la terre, à marée basse. J'en profite pour faire un 360° avec trois panoramiques
Un dernier regard vers les îles du Bindy, puis je continue mon chemin. Un escalier très raide permet de rejoindre le chemin en direction de la grève de Yelen. Deux randonneurs le descendent prudemment. J'invite la Miss à céder le passage et l'occupe en lui faisant prendre la pause sur la petite pointe rocheuse qui s'avance en direction de l'île Longue. Arméries et genêts fleurissent le bord du chemin.
Des plongeurs de l'Ifremer (?) travaillent à l'abri de la grève de Yelen
L'île du château apparaît bientôt. En face on devine le port du Tinduff.
Encore quelques rochers, puis le chemin longe quelques parcelles prêtes (herbe tondue, haies taillées) à accueillir les caravanes qui s'y installent pour les beaux jours. Plus loin, le chemin s'est effondré. Il faut continuer par la grève, indique un arrêté de la mairie. Un riverain du sentier a installé du barbelé pour empêcher le passage devant son jardin. Eternel combat entre riverain et promeneurs...La bêtise est sans limite...
J'arrive à l'anse du Roz. Je découvre des panneaux annonçant une balade sonore. J'irai découvrir cela, une fois à la maison. Pour le moment je préfère profiter du paysage.
Ma fiche visorando m'indique la traversée d'un village avant de reprendre le chemin. Ces indications sont très précieuses, car je n'aurais pas su retrouver le chemin. Dommage que le marquage du sentier côtier ne s'inspire pas plus de celui du GR, où l'on ne peut s'égarer en cours de route. Après être passée devant de beaux gites en pierre de daoulas, superbement restaurés, je retrouve mes belles prairies fleuries.
J'arrive à l'anse de St Jean et décide de rappeler Monsieur P. pour qu'il m'y rejoigne. Cette fois-ci, j'ai été trop optimiste et le rejoindre à la pointe du château, où il m'attend, n'est pas possible dans le temps imparti.
La Miss s'écroule aux pieds de la table de pique-nique et apprécie ses barres vitaminées. Monsieur P. arrive. Nous déjeunons de bon appétit. Je pense à l'expression allemande, qu'ils utilisent quand ils veulent indiquer qu'ils apprécient le moment présent : "leben wie Gott in Frankreich" On pourrait en faire une adaptation chauvine en remplaçant la France par le Finistère...
Je reprends ma balade, avec la Miss reposée, et entame le tour de l'anse de Penfoul. La zone étant très humide, quelques passerelles et platelage ont été installés, mais surtout, le chemin contournant une zone d'hivernage pour les oiseaux, des panneaux ont été mis en place pour condamner l'accès au chemin durant cette période.
C'est une démarche différente de celle choisie par la municipalité de Baden dans le morbihan qui pour aménager les bords de sa rivière a préféré installer des affûts le long des longs platelages contournant les zones humides.
Grâce aux indications de la fiche de visorando, je n'oublie pas de chercher le four à pain et la fontaine de Saint-Jean l'Evangéliste qui disparait presque sous la végétation. Nous sommes arrivées en face du petit port St Jean, où nous avons déjeuné.
Le chemin se transforme en un escalier très raide avant de redescendre vers la pointe du château, où je retrouve Monsieur P.
Je confie la Miss à Monsieur P. avant d'entamer le dernier tronçon jusqu'à Porz Beach. Moins d'intérêt pour ce tronçon qui longe la rivière de Daoulas.
Seule un peu de nostalgie, de revoir sur l'autre rive la maison que nous avons habitée il y a quelques années. Déception en arrivant à Porz Beach ; les coquilliers qui y étaient jadis amarrés ont laissé place aux embarcations de plaisance...
Je ne ferai pas la fin de la boucle, Monsieur P. me proposant de me reconduire devant la mairie, où j'ai laissé ma voiture ce matin. En repartant, je découvre l'explication des couleurs arborées par certaines maisons dans la presqu'île. Il y aura de l'animation entre requins bleus, piments rouges, buzhug verts et émoticônes jaunes lors des prochains jeux de quartier....
Au retour de balade, la consultation du site (conseillé par la Mairie), dédié à Logonna rédigé par Gilbert Le Moigne m'indique déjà d'autres pistes de promenade sur cette belle commune. (Il faut aller voir ses photos !)
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane