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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

Concerto pour violon en mi mineur - F. Mendelssohn

Continuons notre série musicale...

Caspar David Friedrich - Femme dans le soleil du matin

Caspar David Friedrich - Femme dans le soleil du matin

Le Concerto pour violon en mi mineur de Mendelssohn fait partie de ces œuvres qui nous saisissent et nous envoûtent dès leurs premières notes. Quel est le secret pour susciter un tel attrait immédiat ? Sans doute l’alliance d’une spontanéité et d’une quête d’idéal. A 35 ans, le compositeur au génie précoce et à qui tout semble sourire, sait qu’à la fraîcheur de son inspiration doit répondre une extrême exigence.
Mendelssohn témoigne, dès son adolescence, d’un attrait pour le genre du concerto.
Créé le 13 mars 1845 à Leipzig, le Concerto pour violon en mi mineur de Mendelssohn aura occupé l’esprit du compositeur pendant 7 ans. Car c’est au cours de l’été 1838 qu’il manifeste son envie d’écrire une nouvelle oeuvre concertante, de revenir à ce genre auquel il s’était maintes fois confronté, sans réussir à y imposer véritablement sa marque.

Sources : Radio classique

« J’aimerais bien faire un concerto pour l’hiver prochain ; il y en a un en mi mineur qui me trotte dans la tête, son début ne me laisse pas de répit. » écrit Mendelssohn en cet été 1838 à son ami Ferdinand David, lui promettant même une œuvre qui ferait « jubiler les anges dans le ciel ». Comme Brahms le fera plus tard avec Joachim, Mendelssohn sollicite donc un virtuose du violon au moment de s’atteler à la composition de son concerto. Ferdinand David est un musicien adulé par le public et occupe, depuis 2 ans, le poste de premier violon solo du prestigieux orchestre du Gewandhaus de Leipzig dont le compositeur est alors le directeur musical. Avec un tel partenaire, Mendelssohn prend confiance face à un genre qui semblait tant lui résister, lui faisait éprouver bien des difficultés. Et pourtant, l’inspiration ne sera pas si évidente et sa gestation bien plus longue que prévue. Six ans s’écouleront avant que l’œuvre ne prenne forme.

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