Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
21 Juin 2024
Pour terminer cette série de billet, je vous invite à écouter une émission de France Culture "De la sincérité en politique"
"La politique n’est-elle pas un art incertain et changeant, bien différent de l’exercice de la science et de la recherche du vrai en général, et peut-elle s’appuyer sur des vérités ? Pourquoi la vérité ne devrait-elle pas s’effacer, au moins dans certains cas, devant d’autres valeurs quand il s’agit du bien commun et de la liberté politique ? Pourquoi la démocratie devrait-elle avoir besoin de vérités et non pas simplement de croyances et d’opinions ? Pourquoi pas, comme le suggérait Nietzsche, le mensonge, la fausseté et la ruse ?"
Je tire ces phrases de l’essai de Pascal Engel sorti l’année dernière Les Lois de l’Esprit, consacré à la pensée de Julien Benda l’auteur d’un livre très célèbre publié en 1927, La Trahison des clercs. Alors que la crise politique inédite et très grave dans laquelle le pays est plongé oblige chacun de nous à choisir un camp dans les pires conditions possibles, on va essayer de s’interroger dans cette émission non sur le choix lui-même mais sur le prix mental à payer pour le faire. En situation d’urgence, la vérité doit-elle s’effacer au profit du bien commun comme on l’entend surtout à gauche ? Accepter une part de mensonge est-il un signe de maturité politique ou le contraire ?
Pour terminer ce billet, une chanson de Benjamin Biolay
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane