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Souvenirs illustrés de petits moments, musiques, lectures, expositions, balades....qui font le sel de la vie !

La lumière d'Anna Boch à Pont-Aven

Eugène Boch par Vincent Van Gogh

Eugène Boch par Vincent Van Gogh

L’histoire commence non loin d’Arles, en 1888, où le peintre belge Eugène Boch fait la connaissance d’un certain Van Gogh. L’entente est immédiate : Van Gogh est séduit par son physique « en lame de rasoir » et décide de faire son portrait. Il est aussi très impressionné par le fait qu’Eugène ait « une sœur dans les vingtistes », autrement appelés les XX, cercle artistique belge à la pointe de la modernité… Cette sœur, c’est Anna Boch, elle-même peintre et collectionneuse. À l’instar d’autres femmes de son époque souhaitant devenir peintre, l’École des beaux-arts lui est interdite. Elle prend donc des cours particuliers auprès d’artistes réputés. Parmi eux, le peintre Isidore Verheyden qui devient son ami et dont elle achète plusieurs toiles.

Avec les années, les goûts de collectionneuse d’Anna Boch évoluent : son intérêt se porte davantage sur des œuvres plus sociales, elle s’entiche des tableaux et sculptures de Constantin Meunier. Puis, en 1887, vient la rencontre en forme de coup de foudre avec l’œuvre de Seurat. Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte est exposé aux XX en présence de l’artiste et de son ami Signac. L’art et la collection de Boch ne seront plus jamais les mêmes : dans ses propres toiles, sa touche se fait plus pointilliste, plus lumineuse, et ses achats favorisent ce nouveau courant.

Insatiable curieuse, Boch compose au fil des décennies une vaste collection uniquement constituée d’artistes contemporains. On y trouve une grande proportion de peintres belges, une dizaine de femmes, des toiles représentatives des dernières évolutions de la peinture moderne.

Sources : Beaux-Arts.com

Théo van Rysselberghe. Anna Boch dans son atelier (v. 1893) Huile sur toile, 95 × 65 cm, Michele and Donald D’Amour Museum of Fine Arts, Springfield.

Théo van Rysselberghe. Anna Boch dans son atelier (v. 1893) Huile sur toile, 95 × 65 cm, Michele and Donald D’Amour Museum of Fine Arts, Springfield.

Une très belle découverte, hier, avec nos amis M. et G. à Pont-Aven. La lumière des tableaux d'Anna Boch nous a tous enchantés. Lumière bienvenue en cet hiver qui ne finit pas...

Anna Boch. En juin (1894). Huile sur toile, musée des Beaux-arts de Charleroi.

Anna Boch. En juin (1894). Huile sur toile, musée des Beaux-arts de Charleroi.

UN ATTACHEMENT PRÉGNANT À LA BRETAGNE


L’origine familiale d’Anna Boch lui offre la possibilité de voyager et découvrir l’Europe tout en peignant sur le motif. Sans doute les œuvres de Henry Moret et Émile Bernard qu’elle collectionne et qui ornent les murs de sa demeure l’ont convaincue de partir sur les traces de ces peintres, pour la première fois en 1901 en Finistère Sud.

Les œuvres de Bretagne révèlent son appropriation des techniques néo-impressionnistes et le travail de la lumière. Lors de son premier séjour, c’est le littoral de la Bretagne sud que l’artiste découvre : Bénodet, Quimper. Elle y détecte des sujets pour sa peinture et rapporte plusieurs toiles de la côte aux dimensions importantes. La transparence de l’eau, les rayons du soleil sur la falaise, sur la mer, les ombres offrent de nombreuses possibilités d’étude et de pratique. Alfred Jarry écrit : « Mlle Anna Boch rend avec sûreté l’émotion des côtes de Bretagne ». Elle y croque aussi des dessins pris sur le vif au crayon, certains plus aboutis que d’autres dont sept qu’elle situe à Bénodet. L’artiste et son frère retournent en Bretagne en 1912 avec leur chauffeur. Ils visitent Dinan, Saint-Brieuc, Guingamp, Lannion, Trégastel, Perros-Guirec, Ploumanac’h, Tréguier, Morlaix, Roscoff jusqu’à Carhaix. Cette fois, les cadrages sont plus resserrés ayant toujours pour préoccupation principale le travail de la lumière.

Source : 

Mes coups de coeur...très nombreux, comme d'habitude !

 

La lumière d'Anna Boch à Pont-Aven
La lumière d'Anna Boch à Pont-Aven
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La lumière d'Anna Boch à Pont-Aven
La lumière d'Anna Boch à Pont-Aven
La lumière d'Anna Boch à Pont-Aven
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La lumière d'Anna Boch à Pont-Aven

En complément, je vous propose une petite vidéo, présentant l'exposition qui a d'abord été présentée en Belgique :

Quoi, Quand, Où ?

Pour tous les détails et horaires de visite, cliquez ici

Quoi : "Anna Boch, un voyage impressionniste"

Quand : Du 3 février au 26 mai 2024

: Musée de Pont-Aven

Le bonus : la collection révélée :

Avant de quitter le musée, ne pas oublier de passer par l'espace #CollectionRévélée : Henri Rivière │ du 30 janvier au 20 mai 2024 au 3e étage.

Par cet accrochage inédit le musée souhaite honorer la mémoire d’Olivier Sueur, collectionneur passionné de l’artiste mais aussi ami du musée de longue date. Il avait manifesté, avant sa disparition, le souhait de faire le don d’estampes d’Henri Rivière au musée. 

Ami de Signac, Henri Rivière décide à 17 ans de devenir peintre. Ses premiers essais en gravures remontent à 1882. À Montmartre, il découvre le cabaret du Chat noir. De 1886 à 1897, Rivière assure la direction artistique de l’établissement où il conçoit les féeries de grands spectacles en plusieurs tableaux. Tout son travail de graveur restera marqué par le théâtre d’ombres. Il participe à l’âge d’or de l’estampe originale à la fin du XIXe siècle, initiateur d’innovations techniques dans le domaine de l’estampe en couleurs.

Le travail lithographique de Rivière est né de sa rencontre avec Eugène Verneau, imprimeur-lithographe, au Chat Noir par l’entremise d’André Antoine, qui collabore avec de nombreux artistes comme Ibels, Forain, Toulouse-Lautrec. Les pierres sont systématiquement détruites, empêchant tout retirage ultérieur, voire posthume. Rivière pratique la lithographie entre 1896 et 1908 avec l’idée d’un art accessible à tous et d’une éducation des enfants par l’art.

Très bon aquarelliste, il est aussi passionné par l’art japonais ukiyo-e («images du monde flottant »). Rivière conçoit une véritable cohérence entre ses pratiques techniques sur différents mediums et sa volonté de « rendre sensible » les aspects de la nature. C’est sans doute vers 1885 qu’il découvre, à Saint-Briac, la Bretagne que lui a vantée Paul Signac. La Bretagne occupe une place primordiale dans ses estampes, si on excepte les quelques planches de « Aspects de la nature » et celles concernant Paris. Dès 1895, il fait construire une maison à Loguivy avec vue sur le Trieux. Il fréquente beaucoup Douarnenez et la presqu’île de Crozon.

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