Toulouse-Lautrec et les maîtres de l'affiche au MBA de Quimper

Cette exposition met en lumière les riches collections d’arts graphiques du musée d’Ixelles, actuellement fermé pour travaux. Ce fonds offre un aperçu de l’œuvre graphique des artistes les plus talentueux de la fin du XIXe siècle. Parmi ceux-ci, Henri de Toulouse-Lautrec, Théophile Steinlen, Alphonse Mucha, Eugène Grasset ou bien encore Jules Chéret qui ont tous excellé dans le domaine de la lithographie en couleurs et qui ont créé certaines des images les plus emblématiques de l’art de l’affiche.

L’inventivité de Toulouse-Lautrec demeure indépassable et nous invite à sonder l’atmosphère interlope de la Bohème et des cafés de Montmartre. Tandis que d’autres artistes talentueux se surpasseront pour répondre aux attentes de l’univers balbutiant de la publicité. 

Quelques jours avant la fermeture de cette exposition qui a animé les salles du MBA de Quimper cet été, nous avons enfin trouvé un créneau pour la découvrir.

Les scolaires étaient présents, mais très bien encadrés.

En écho aux thèmes présentés, le Musée mettait en exergue quelques toiles ou dessins de son fonds

Comme d'habitude l'exposition se partage entre les deux salles du rez-de-chaussée à droite.

En sortant de l'exposition traversez le couloir pour découvrir la salle dédiée au 20e, au rez-de-chaussée, dont l'accrochage est régulièrement revu.

Une partie entière de l’espace est consacrée aux affiches d’Alain Le Quernec (jusque début octobre), faisant écho  à l’exposition Toulouse-Lautrec et les maîtres de l’affiche.

Et à l'étage, il faut aller voir l'accrochage "AU CREUX DU BOIS - XYLOGRAPHIES"

Le don récent du bois d’impression de la "Procession" (1994) par son auteur, l’artiste quimpérois Yves Doaré,  offre l’opportunité au musée de sortir des réserves quelques-uns des joyaux de la collection dans le domaine de la xylographie.

Pratiquée en Extrême-Orient dès le VIIe siècle, la xylographie – littéralement l’art de dessiner ou d’écrire sur le bois – se répand en Occident à l’extrême fin du XIVe siècle. La technique continue de se diffuser par la suite parallèlement à l’émergence de la taille-douce (apparue au XVe siècle) et à celle, plus tardive, de la lithographie (inventée en 1796). La gravure sur bois va connaître un nouvel âge d’or à la fin du XIXe siècle avec le renouveau de la gravure originale sur bois de fil et celle, concomitante, des estampes japonaises. La Bretagne, nouvel asile des artistes novateurs, en sera l’un des foyers de diffusion les plus emblématiques. Les bois gravés essaiment alors dans les productions d’Émile Bernard, Henri Rivière, Mathurin Méheut ou encore René Quillivic.

Cet accrochage s’inscrit dans la programmation de l’édition 2023 du festival Le temps de l’arbre et vient en contrepoint à la présentation des eaux fortes de la série du Fils prodigue de Jean Moulin. Il permet également de prolonger l’exposition estivale consacrée aux lithographies de « Toulouse-Lautrec et les maîtres de l’affiche ». Ce triptyque autour de la xylographie, de la taille-douce et de la lithographie est une belle occasion d’explorer l’art de la gravure dans toute sa diversité.

Pour mémoire, j'ai inclus une petite vidéo qui explique le procédé de la xylographie.

Il vous reste encore quinze jours pour en profiter !