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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

les "Illusions perdues"

La dernière retransmission en direct du Bolchoï : un ballet chorégraphié par Alexeï Ratmansky en 2011 (pour la réouverture du Bolchoï) sur une création musicale de Leonid Desyatnikov s'inspirant de l'univers de Balzac. Celui-ci montre la capitale en miroir d'autant mieux que deux Français s'en sont mêlés : Jérôme Kaplan pour les costumes et la scénographie et l'acteur et réalisateur Guillaume Gallienne pour la dramaturgie. C'est Jérôme Kaplan, qui a présenté Gallienne à Ratmansky, se souvenant que Guillaume avait pour grand-mère une princesse géorgienne.

Les Illusions perdues de Ratmansky ne ressemblent pas tout à fait à celles de Balzac. Lucien n'est plus écrivain mais compositeur et Coralie danse à l'Opéra de Paris. Lucien s'illustre en créant La Sylphide et se ridiculise en tombant dans le piège de Camusot qui lui fait signer La Fille du bandit. À l'instar des poupées russes, les Illusions jouent sur le ballet dans le ballet. Balzac y aurait-il pensé ? La métamorphose de Lucien et de Coralie date des années 1930, lorsque Dmitriev, amoureux d'une ballerine enfuie aux États-Unis, mit ses illusions perdues dans un premier «roman en ballet», composé sur la musique de Boris Asafiev.

Créée le 3 janvier 1936, l'œuvre sombra à la vitesse de l'éclair: trois semaines après la première, la Pravda, dans un article titré «Le chaos remplace la musique», à propos de Lady Macbeth de Mzensk de Chostakovitch, condamnait toute tentative de créativité. Exit le roman-ballet des Illusions, sa danse à mi-chemin du théâtre ; et surtout l'alcool fort du Paris bourgeois avec ses banquiers et sa vie des boulevards prohibés par les Soviétiques.

source : Le Figaro

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle pièce inscrite au répertoire du Bolchoï, tout particulièrement les deuxième et troisième actes. Même si les matriochkas cachées (extraits de la Sylphide et de la fille du bandit") étaient un peu trop "grosses". L'ensemble aurait sans doute gagné en lisibilité si l'on avait allégé un peu ces extraits.

Quant à la critique du Monde, je la trouve vraiment trop sévère.

Pour conclure, quelques images animées diffusées sur le site du Bolchoï (en russe !)

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