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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

Journée internationale des droits des femmes

Evidemment célébrer cette journée, qui voit les femmes et les enfants, jetés sur les routes, fuyant les tirs d'une armée aux ordres d'un dictateur fou, rêvant de reconstruire un empire déchu peut sembler tellement hors de propos.

Mais si je perds souvent l'espoir en l'homme, je ne le perds jamais quand il s'agit de la femme. Je crois en sa détermination, en sa volonté de paix, en sa force, en sa résilience. Comme le démontre encore, 45 ans après, l'association Madres de la Plaza de Mayo. Est-ce inspirée par leur exemple qu'en Russie, Valentina Melnikova a décidé de passer à l'action ?

Valentina Melnikova passe son temps à se battre contre les mensonges de l'armée.  Fedor Savintsev pour L'Express

Valentina Melnikova passe son temps à se battre contre les mensonges de l'armée. Fedor Savintsev pour L'Express

Valentina Melnikova est une de ces personnalités dont la simple présence suffit à remplir la pièce où elle se trouve. Ceci explique sans doute cela : son activité principale consiste à combattre l'armée russe et ses abus. Rien de moins. A la tête des Comités des mères de soldats, qu'elle a rejoints lors de leur création, il y a un quart de siècle, elle a été sur tous les fronts. En première ligne pour réclamer le retour des étudiants envoyés en Afghanistan, elle se bat aussi, dans les années 1990, pour mettre fin aux bizutages inhumains et aux sévices infligés aux appelés -une "tradition" meurtrière héritée de l'époque soviétique. 

Pendant les deux guerres de Tchétchénie (1994-1996 et 1999-2000), elle chapeaute les expéditions de femmes qui partent sur le terrain afin d'arracher leur progéniture à la boucherie, quitte à négocier la libération des prisonniers avec les commandants tchétchènes. Et, au moment du naufrage du sous-marin Koursk, en 2000, sous le premier mandat présidentiel de Vladimir Poutine, c'est encore elle qui, aux côtés des familles de victimes, défie le pouvoir, tient tête aux généraux, force le respect. 

"Avec leur puissant instinct maternel, les mères de soldats sont aussi difficiles à arrêter qu'un rouleau compresseur, résume le poète et ancien dissident soviétique Lev Rubinstein. Rien ni personne ne les intimide." Une certitude : avec 3500 membres et 120 antennes locales à travers tout le territoire russe, Valentina Melnikova dirige l'ONG la plus ancienne, la plus célèbre et la plus respectée d'un pays dont l'armée compte environ 700000 soldats, dont près de 1 sur 2 effectue son service militaire. "Le nom de comité des mères de soldats est connu jusqu'au dernier village de Sibérie, précise la politologue Macha Lipman. Tout le monde sait qu'en cas de pépin, c'est vers elles qu'il faut se tourner." 

Depuis la "guerre des cinq jours" contre la Géorgie, en 2008, elles n'étaient pas au cœur de l'actualité : elles se consacraient aux affaires courantes, c'est-à-dire à traiter les questions relatives aux violations des droits de l'homme dans l'armée. Mais l'annexion de la Crimée et la guerre dans l'est de l'Ukraine, surtout, marquent leur retour. Les premières à éventer le secret de polichinelle de la présence militaire russe dans la région, ce sont les mères de soldats : dès le mois d'août dernier, la responsable du comité local de Stavropol documente les cas de neuf militaires de la 18e brigade d'infanterie mécanisée tombés au combat, et affirme qu'une centaine d'autres ont péri à Lougansk et à Donetsk. 

La suite de l'article est à lire sur le site de l'Express

Et le courage de cette survivante du blocus de "Léningrad"...à méditer (à 0.50 de la vidéo) !

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