Découverte de Chédigny

Dans le village de Chédigny les rosiers lianes grimpent sur les façades des habitations.  Les trottoirs ont laissé place à des plates bandes de rosiers arbustifs mélangés à des vivaces, arbustes et autres graminées. 

A l’origine, la commune voulait rendre le village plus attrayant, plus esthétique. En effet la rue centrale était devenue une route avec son lot de camions et voitures stationnées. Profitant du plan d’enfouissement des réseaux la municipalité a fait supprimer les trottoirs, ils sont plantés d’arbustes, bulbes, vivaces, graminées et surtout de rosiers. Au fil des années chaque rue desservant le bourg est à son tour végétalisée.

A ce jour on compte près de 1000 rosiers, en grande majorité des rosiers anciens. Plusieurs centaines d’arbustes et des milliers de vivaces. A chaque printemps 1500 bulbes fleurissent. Chaque année une trentaine de rosiers sont plantés, des nouvelles plate bandes sont créées. Aucun désherbant n’est utilisé depuis 5 ans, une faune de jardin est présente (rouges-gorges, hirondelles…).

Fin juillet, l'association tourisme animation Chédigny a organisé un festival "de bouche et de blues" et un festival de musique Baroque.

Toute l’année les visiteurs déambulent dans les rues, le fleurissement a transformé ce village en jardin. Jardin ouvert, gratuit, exubérant et délicatement entretenu. Lors de notre passage, en juillet, la floraison des collections d'hortensias avait remplacé celle des rosiers et les tables étaient dressées pour le festival du week-end.

Et au détour de la rue, on pénètre dans l'atelier du peintre Alain Plouvier qui en miroir à ses propres oeuvres expose cet été les oeuvres de l'artiste japonais Takeshi Inaba pour une exposition lumineuse et organique, traversée de couleurs éclatantes et de formes mouvantes. L’artiste japonais, né en 1943 dans la région du Hyogo, vit aujourd’hui à Nanterre après un parcours dense entre Tokyo, Copenhague, Angers et Paris. Son œuvre, présentée ici à Chédigny, témoigne d’un dialogue permanent entre mémoire et matière, entre tradition et invention.

Inaba compose des paysages mentaux à partir de fragments colorés et texturés, qui évoquent autant le jeu que l’architecture, la nature que l’abstraction. Le regard circule, rebondit, se perd et se retrouve au fil d’un langage plastique personnel, poétique et profondément sensoriel.

Il faudra y revenir fin mai, début juin pour l'expo de printemps organisé par l'Atelier Plouvier et découvrir la floraison des rosiers qui a fait revivre ce joli village endormi.