Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
3 Avril 2014
Le secret d'un voyage réussi, c'est sa préparation. Cela fait complètement partie du voyage et même si j'attends souvent d'être en route pour lire les guides touristiques, P. s'en charge pour moi, responsable du choix des itinéraires, de la vérification des horaires d'ouverture, et de la sélection des sites à visiter. En lisant le guide sur la Floride, il avait décidé de visiter le PN des Everglades. Bien sûr, il avait noté le paragraphe concernant la faune et les nombreuses espèces de moustique ayant élu domicile dans ces marécages. Il m'avait donc chargée de me rendre à la Pharmacie Tropicale qui se trouvait à proximité de mon bureau pour y acheter produit préventif et une crème calmante, au cas où.
A notre approche du parc, on apercevait de plus en plus d'insectes, dont certains atteignaient une taille impressionnante. Nous profitâmes d'un arrêt obligatoire aux bureaux du parc pour nous rendre aux toilettes et nous asperger de notre liquide répulsif, sous les yeux dubitatifs des touristes américains qui nous voyaient utiliser un vaporisateur sans gaz (protection de la terre oblige).
Bientôt, une pancarte indiqua un premier trail : un chemin aménagé circulant au milieu d'une végétation luxuriante. P. marchait devant moi, quand je m'aperçus que son dos était complètement recouvert de moustiques. On ne voyait plus la couleur de son polo, mais une masse noire vibrionnante. Nous terminâmes le trail en courant et aperçûmes une cabine de Ranger. Nous nous y précipitâmes. En fait le Ranger nous expliqua qu'il y avait un très grand nombre d'espèces de moustique aux Everglades, mais que toutes celles qui piquaient y étaient présentes. Les femelles se dirigent vers leurs proies grâce à l'odeur et sont attirées par les couleurs foncées. Nous en avions eu la démonstration car P. toujours très coquet s'était aspergé d'eau de toilette le matin sans oublier de se protéger les bras et le visage avec la délicieuse crème solaire Hawaïan Tropic, dont le parfum doit être capable de rameuter les moustiques à des milliers de km. Il avait également cru se protéger en revêtant un pantalon, l'assortissant à son polo, malheureusement bleu marine.
Nous achetâmes aussitôt une bombe anti-moustiques qui nous sauva la journée, nous permettant de terminer notre visite.
Quant à moi, tout à fait par hasard, j'avais opté pour une tenue claire et fait l'impasse sur la crème Hawaïan Tropic. Cela m'évita de nombreuses piqûres. Le trail suivant aménagé au dessus des marais nous permit d'apercevoir les fameuses tortues si répandues dans nos aquariums européens et nos premiers alligators.
Arrivés au Flamingo campground, nous embarquâmes pour un tour en bateau en compagnie d'un Ranger, qui nous informa sur la faune et la flore du Parc, en insistant sur la nécessité de préserver les moustiques si importants pour l'éco-système.....
Nous aperçûmes quelques oiseaux et à nouveau des alligators.
Remontant la route principale vers la sortie du parc, nous devisions tranquillement en regrettant de ne pas avoir vu de biches, quand soudain la corvette que nous suivions freina brutalement et se mis en travers de la route. Une biche venait de traverser la route. Pas de photo, juste le souvenir de la jeune femme, qui conduisait la jolie corvette rouge, très secouée par son tête-à- queue au ras des marais infestés d'alligators.
Notre gros char, quant à lui, garda longtemps les traces de son passage aux Everglades, comme en témoigne cette photo.
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane