Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
12 Février 2015
Le soleil nous a attirées à Guissény. Surprise à notre arrivée : les tempêtes ont mangé la dune et la digue est presque invisible sous le sable.
Soleil timide sous les nuages et la brume. Mer lisse, presqu'immobile. Au bord les sanderlings s'agitent indifférents au jardinier qui remplit sa remorque de goémon.
Pas de chien, ni de promeneur sur la digue, je laisse Ckéva se dégourdir les pattes. J'ai les mains libres pour les photos, au cas où.
Au bout de la digue, j'aperçois un oiseau gris posé sur une roche. Je vérifie dans le viseur pensant voir un jeune goéland et surprise, il s'agit d'un courlis cendré.
Le ciel s'obscurcit. Nous prenons le chemin du retour. Ckéva file devant profitant de ses derniers instants de liberté. Soudain attirée par un fumet irrésistible, je l'aperçois essayant de se hisser sur le parapet. Elle a encore quelques séquelles de son opération, car elle doit s'y reprendre à trois fois. Je sais déjà ce qu'elle a trouvé, car, à l'aller, j'ai aperçu un petit tas d'épluchures de crevettes, sans doute déposées là par un photographe amateur, espérant attirer un goéland ou une mouette. Mais cette après-midi, tous les goélands sont occupés à suivre les sillons tracés par les tracteurs dans les champs.
L'occasion faisant le larron, Ckéva en profite et endosse son rôle préféré : éboueur....
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane