Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
18 Octobre 2015
Cette année, nous avons eu le plaisir de redécouvrir le cap beaucoup plus confortablement (pour le conducteur et le photographe). De nombreux points de vue ont été aménagés tout au long de la corniche. Hormis le point noir de Nonza, que nous avions pu visiter, heureusement, à loisir lors de notre premier séjour dans le cap, l'ensemble des sites est désormais beaucoup plus accessible.
Le cap, cette langue de maquis de 40 km de long et d'une dizaine de kilomètres de large est un monde à part. Associant richesses patrimoniales et capital naturel, il est bordé d'un nombre impressionnant de tours édifiées à l'époque génoise pour le protéger des invasions barbaresques et voit des villages de pêcheurs alterner avec des hameaux juchés en équilibre sur des hauteurs et de douces ondulations couvertes de maquis plonger dans des côtes au relief vertigineux.
Marcinaggio, reconnu comme le meilleur mouillage du cap corse depuis l'antiquité est en premier lieu fréquenté par les plaisanciers. Modestes voiles roses faisant des ronds dans l'eau autour des îles Finocchiarola, ou plus exhubérants, comme nos voisins italiens de l'île d'Elbe toute proche.
Puis la route s'éloigne de la mer pour prendre de la hauteur et mieux dominer l'île de la Giraglia. Là aussi un point de vue a été aménagé, d'où l'on peut admirer l'île. Deux routes étroites et sinueuses permettent de descendre aux villages les plus septentrionaux cad. aux marines de Barcaggio et Tollare. A l'intersection à Ersa, prendre la route à gauche (pas comme nous, qui avons eu des sueurs froides en traversant des hameaux) pour accéder aux marines.
La plage de sable fin de Barcaggio vantée par le guide est couverte de posidonias desséchées couvrant le sable d'un matelas épais peu engageant. Ah que mes marées bretonnes me manquent....
Une fois le col de Serra franchi apparaît le port miniature de Centuri. Même si ses restaurants aux menus langouste (directement importées) sont un piège à touristes, on y fait toujours une halte tant son petit port bordé de maisons colorés est lui un piège à photos. (Et comment résister à un petit verre de muscat pétillant rosé casanova avant d'entamer la belle salade composée...)
Au milieu du port, ce jour là, un banc de mulets argentés scintillait dans les eaux vertes, au cul des barques de pêche.
Ensuite se succèdent au long de la route en corniche les jolis villages de Morsiglia, Pino, Barrettali. La marine d'Albu est bordée par une plage de galets noirs. La présence d'une tour gênoise en bordure de la plage permet de l'identifier.
On rejoint ensuite Patrimonio et le col de Tegghine pour une dernière vue sur le golfe de st Florent.
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane