Terminus Dinan : Tout le monde descend...

pour admirer cette jolie gare dont l'architecture classée a permis d'échapper à l'uniformisation imposée de Rennes à Brest.

Un peu d'histoire :

Cet édifice a été construit par l'architecte Georges-Robert Lefort en 1931 et inscrit aux Monuments historiques en 1995. Peut-être a-t-il été inspiré par le mouvement Seiz Breur, même si ce n'est pas formellement indiqué.

Alors que la précédente gare n'a qu'une cinquantaine d'années, il est décidé d'en reconstruire une autre. Il s'agit d'un geste politique fort, destiné à maintenir la ville sur l'axe Paris - Dinard et à replacer Dinan dans la modernité. Toutefois, la municipalité de M. Geistdöerfer, à l'origine du projet, a vraisemblablement formé le souhait que le nouveau bâtiment reste attaché dans une certaine mesure à la tradition bretonne. Pour ce faire, les matériaux utilisés mêlent des techniques anciennes et contemporaines. L'ornementation sculptée puise dans les motifs celtes, mais occupe une place et des dimensions qui n'ont rien de traditionnel dans l'architecture bretonne. La forme même de l'édifice est audacieuse par le long auvent en porte-à-faux côté voie, mais, depuis la place, paraît réutiliser le plan de l'édifice précédent : trois pavillons alignés reliés par deux corps de bâtiment. La tour, ou campanile, porte l'horloge, et mesure 32 mètres de haut.

Le hall central s'ouvre sur deux grandes fresques annonçant la vente des billets d'un côté et la réception des bagages du côté opposé. L'une est illustrée des principaux bâtiments de la ville de Dinan, pendant que l'autre décrit le réseau ferré tel qu'existant à l'époque. De jolies verrières éclairent le hall.

De l'autre côté de la rue, l'hôtel des voyageurs nous fait un petit clin d'oeil avec ses trompe-l'oeil de voyageurs. Un dernier argument pour visiter la gare. Elle abrite le musée du rail de Dinan.