Pont Aven : le renouveau d'un musée

Notre balade à Pont Aven a débuté au port, où nous avons fini par trouver une place libre pour nous garer. Notre arrivée tardive et le succès de la réouverture du Musée et de son exposition inaugurale avaient contribué à notre éloignement du centre ville.

Nous avons pu profiter des sentiers fleuris bordant l'Aven pour découvrir la petite ville à marée haute et admirer ainsi les reflets des maisons bordant la ria. Un gros rocher de granit jaune émergeait des eaux tel un énorme veau de mer se prélassant sur la berge.

A notre approche d'un premier moulin, retentirent les cacardements de deux oies faisant le spectacle, perchées sur les rochers polis d'un chaos granitique.

Après un premier repérage des lieux et un petit tour à l'office de tourisme, nous avons exploré les abords du musée et remarqué la galerie Avner. 25 ans après avoir découvert cet artiste en salle des ventes et avoir craqué pour un joli pastel, j'ai admiré ses dernière oeuvres avec toujours autant de plaisir.

Suite au déjeuner de galettes et crêpes, nous étions prêtes pour visiter le musée.

Au premier étage,on découvre l'ancienne salle à manger de l'Hôtel Julia, où vivaient les peintres à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Elle a été réhabilitée en petit salon où se dérouleront concerts, conférences, et autres réceptions. Si les boiseries et les moulures d'époque ont été conservées, ce vaste espace est aujourd'hui éclairé par trois luminaires dont les lignes simplifiées évoquent le synthétisme des artistes de Pont-Aven. Conçus par Matali Crasset, ils projettent leur lumière sur des tapis circulaires inspirés de la palette chromatique de Maurice Denis, Paul Sérusier et Emile Bernard. La designer n'est pas la seule à s'être laissé guider par les œuvres des compagnons de Gauguin. Les paysagistes de l'Atelier de l'île ont, quant à eux, bien observé Paysage rocheux, le Pouldu de Charles Filiger (1863-1928) afin de créer un jardin intérieur en terrasse. Un jardin-tableau où pousseront bientôt bruyères, ajoncs et graminées, une végétation si bien représentée par l'école de Pont-Aven.

La collection permanente enrichie pendant la fermeture du musée peut maintenant prendre ses aises au troisième étage du musée.

Fractionné en dix sections, le parcours, à la fois chronologique et thématique, est accessible à tous grâce à des outils multimédias (points d'écoute, borne interactive, livre sonore, etc.) et un code couleurs – élaboré d’après Le Talisman (1888) de Paul Sérusier – qui correspond à chaque subdivision : aubergine pour la mise en contexte, rouge pour le cabinet Gauguin, gris pour le Japonisme…

Quelques photos ci-après en donneront un petit aperçu.

Une première vidéo ci-après, nous présente les derniers préparatifs du musée avant l'ouverture et plus particulièrement la mise en place des éclairages mettant en valeur les œuvres. (clin d'oeil à mon amie A.)

Cette seconde vidéo évoque le succès de cette réouverture. Ferez-vous partie des nombreux visiteurs attendus cet été ?

crédits photos : "une vie de setter" et mon amie A.