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17 Juillet 2017
Si vous êtes un(e) fidèle lecteur(ice) de ce blog, vous aurez remarqué mon amour des chapelles. Alors, bien sûr, le Morbihan a su m'offrir une nouvelle pépite, comme cette chapelle aperçue en longeant la rivière du Bono. Il s'agit de Sainte Avoye en Pluneret.
La chapelle Ste-Avoye située au cœur de la vallée du Sal est un joyau de la Renaissance édifié au 16e siècle, et classée Monument Historique.
D'architecture d'inspiration Renaissance, son clocher a été foudroyé au 18e siècle. Il n'en reste que l'escalier et des contreforts. Un campanile est juché sur un poutrage établi à la partie supérieure des contreforts. Le chevet comprend une grande verrière plein cintre avec meneaux et remplissages aux formes circulaires.
A remarquer une niche à coquille et fronton à la pointe du pignon. En façade latérale sud, une porte à pilastres avec entablement, et une tourelle polygonale pour l'accès au jubé.
L'intérieur offre encore plus d'intérêt que l'extérieur. Au haut de la nef, une grille ou un cancel en bois, à colonnettes légères, forme la clôture du chœur ; ce cancel est protégé et recouvert par un jubé en vieux chêne sculpté, auquel on accède par un escalier en vis, de pierre, contenu dans une petite tourelle formant saillie sur le mur méridional de la chapelle.
A l'intérieur du choeur, la galerie du jubé porte sur ses panneaux douze statuettes exécutées par un ciseau délicat. Ce sont, en commençant par la gauche : saint Fiacre, saint Laurent, la Foi, la Charité, l'Espérance, les quatre Vertus Cardinales, le peuple personnifié dans une figure en costume de paysan, le clergé par un prêtre, la noblesse par un seigneur, trois curieuses figurines à cause des costumes du temps dont elles sont revêtues.
L'autre face du jubé, vers la nef, est décorée des statuettes des douze apôtres, reconnaissables à leurs attributs respectifs.
Cherchant à savoir pourquoi Simon le Zélote avait été représenté, nous tournant le dos, j'ai trouvé cette page certainement bien utile à nombre d'entre nous pour nous rappeler le nom des douze apôtres et de leurs attributs.
Le bord inférieur de la galerie, au-dessous de ces panneaux sculptés, est découpé en festons formant pendentifs, sur chacun desquels était figuré un ange portant une banderole chargée d'une inscription où l'artiste avait inscrit son nom, qui a heureusement échappé à l'outrage du temps. Il reste encore trois de ces petits anges, et sur leurs philactères on peut très-distinctement lire FVT… PAR… O. BIZEUL.
A noter la collection de globes contenant des couronnes de mariée exposés dans la nef. Pour tout savoir sur la symbolique de ces globes, cliquer ici
A quelques pas de la chapelle, il ne faut pas manquer la fontaine.
La fontaine est un édicule en granit fort simple, et dans les eaux de laquelle les Bretons ont toujours la même confiance qu'au temps où écrivait, au XVIIIème siècle, le P. Giry. — Des deux pierres, l'une est reléguée à la porte extérieure de la chapelle, l'autre est posée dans l'intérieur de l'édifice sacré. Ce sont deux blocs de quartz légèrement creusés à leur partie supérieure. La dernière, outre la cavité semi-circulaire pratiquée à sa surface, est marquée de trois signes gravés en creux ; l'un affecte la forme d'une croix, l'autre d'un T, et le troisième d'un L retourné. C'est sur cette pierre que l'on place les enfants infirmes et maladifs, pour leur obtenir, par l'intercession de sainte Avoye, la force le marcher. Sainte Avoye, disent les Bretons, poursuivie par les soldats païens, traversa la rivière de Sale, et posa pour aider son passage, ses pieds sur ces deux pierres. Les cavités qu'on remarque à leur sommet sont les traces des pieds de la sainte.
sources : infobretagne.com
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