Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
21 Août 2016
Pleyben fait partie de la liste des sept calvaires monumentaux, récemment mis en valeur par l'association qui en réalise l'illumination chaque été. Alors nous avons fait le détour pour aller le voir et le confronter à nos souvenirs récents de Saint Guimiliau et Saint Thégonnec. Mais en fait la comparaison s'est faite tout naturellement avec celui que nous allions découvrir sur le chemin de retour : Brasparts. Alors avant de vous confier ma préférence, quelques photos pour que vous puissiez vous aussi choisir.
Evidemment à l'arrivée devant l'enclos de Pleyben, on est frappé par l'ampleur de l'enclos, la taille du calvaire, de l'église, de la place qui l'entoure. On entre dans une autre dimension.
Récemment restauré en 2015, le calvaire est vraiment magnifique. La presse locale a largement retracé les différentes étapes de cette renaissance.
Il date de 1555 à 1650. Une inscription orne le socle de la statue de saint Germain au-dessus de l'entrée du porche et la date de 1555 : "En l'honneur de Dieu et de Notre-Dame et de monsieur saint Germain cette croix fut commencée". Les groupes de la Cène, de l'Entrée triomphale à Jérusalem et du Lavement des Pieds, situés sur la face Est, datent de 1650 et sont l'oeuvre du sculpteur brestois Julien Ozanne. Les principales scènes sont : l'Annonciation, la Visitation, la Nativité, l'Adoration des Mages, la Fuite en Egypte, Jésus enfant et les docteurs de la loi, Entrée triomphale à Jérusalem, la Cène, le Lavement des Pieds, la tentation au désert, l'Agonie, l'Arrestation, Jésus devant Caiphe, Pietà, le Christ bafoué, Pierre pleure son reniement, "Ecce homo", Pilate se lave les mains, les Cavaliers, la Crucifixion, la descente aux limbes, la mise au tombeau, la montée au calvaire, la Résurrection.
L'église est dominée par deux clochers. Le clocher le plus remarquable est celui de droite (la tour Saint-Germain). Ce dernier, de style Renaissance, est couronné par un dôme à lanternons. L'autre clocher porte une flèche gothique. Au-dessus de l'entrée du porche, se trouve une statue de saint Germain datée de 1555. Le porche sud (ou clocher-porche de saint Germain) date de 1588-1591. Au-delà du croisillon droit, on remarque la curieuse sacristie (1680-1690) à coupoles et lanternons. A l'intérieur, la nef est voûtée d'un lambris peint et sculpté (XVIème siècle). Les fonts baptismaux datent du XVIIème siècle.
Les sablières (1571) sont l'oeuvre d'un sculpteur anonyme de Pleyben. Cinq thèmes (la mort, la vie du Christ, la cupidité, la fantaisie et le prophétisme) et 250 personnages sont représentés. Vu la taille de l'église, il faut être doté d'un bon téléobjectif pour en apercevoir les décors.
Alors, votre première impression ? Rendez-vous au prochain post pour donner votre avis ?
Avant de terminer une petite vidéo de l'illumination du calvaire en 2015.
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane