Souvenirs illustrés de petits moments, musiques, lectures, expositions, balades....qui font le sel de la vie !
5 Août 2017
Je vous avais parlé l'an passé de la renaissance du musée à Pont-Aven ici et là. Nous avions passé une très belle journée, mon amie A. et moi à découvrir le musée, ses nouveaux aménagements, et les nombreuses promenades permettant d'admirer les flots agités de la rivière, les chaos granitiques et le bois d'Amour, sources inépuisables d'inspiration pour les peintres de Pont Aven.
Cet été, j'y suis retournée avec mon amie M. pour visiter l'exposition "La modernité en Bretagne". Elle fait suite à un premier volet présenté cet hiver. Entre 1888 et 1894, à Pont-Aven, Paul Gauguin et Émile Bernard initient une révolution artistique majeure pour l’histoire de la peinture moderne.
De 1870 à 1920, de nombreux peintres posent leurs chevalets en Bretagne, attirés par l’authenticité des paysages et la singularité de la lumière.
Pour mémoire, une petite vidéo présentant le premier volet de cette exposition
La petite cité attire toujours autant de touristes et fortes de l'expérience de l'année passée, nous sommes descendues directement au parking tout au bout du port pour y trouver la dernière place disponible.
Avant notre visite de l'exposition, nous avons repris nos marques, en faisant un tour de ville.
Avant la visite de l'exposition temporaire, nous avons fait un tour des collections permanentes. Mon amie M. découvrant les nouvelles installations du musée.
Un petit aperçu pour compléter la présentation de l'an passé....
M'ayant vue arrêtée devant ce pastel, mon amie M. s'en est souvenu lors de son passage à la boutique, m'en offrant une jolie reproduction....
Nous avons entamé ensuite la visite de l'exposition proprement dite.
Dans ce deuxième volet de "la modernité en Bretagne" l'exposition s'organise autour d'artistes tels que Jean-Julien Lemordant, René-Yves Creston, Mathurin Méheut, Yvonne Jean-Haffen... Leur quête commune : conjuguer modernité et authenticité. Les sujets sont puisés in-situ : la vie portuaire, le littoral breton, le vent, les travailleurs locaux (pêcheurs, ostréiculteurs, cueilleurs de fraises à Plougastel...). A travers diverses techniques, de la peinture à la céramique, en petit format ou en version monumentale, ces artistes mettent au service de la Bretagne leur créativité et leur talent.
Mathurin Méheut, Yvonne Jean-Hafen et Jean-Julien Lemordant comptent au nombre de mes peintres préférés. Si je suis restée sur ma faim avec les toiles de Jean-Julien Lemordant ; la salle lui étant consacrée au musée des beaux arts de Quimper restant incomparable, j'ai cependant apprécié
Le grand pardon à St Guénolé ou la révolte des sardinières ou le mont de la révolte de J.J. Lemordant
J'ai été ravie par le choix des toiles de Mathurin Méheut et d'Yvonne Jean-Haffen.
J'attends, cependant, avec impatience le renouveau du musée Mathurin Méheut de Lamballe qui devrait permettre de présenter ses tableaux dans un écrin digne de son oeuvre...d'ici 2019.
Si l'on reconnait facilement la patte de Mathurin Méheut, son dessin puissant, son goût pour la couleur ocre,
J'ai aimé la vivacité des couleurs d'Yvonne Jean-Haffen dans cette présentation de Plougastellens aux champs.
Hommage à notre Finistère, et plus particulièrement à la presqu'île de Plougastel de Yvonne Jean-Haffen
Nous nous sommes arrêtées longuement pour admirer le travail de François Méheut, pensant qu'un lien de parenté existait entre le sculpteur et le peintre, mais une médiatrice du musée nous révéla qu'aucune parenté ne les reliait..
J'ai aimé la modernité de la pose de cette jeune femme "Après le pardon" d'Armel Beaufils
Mon amie M. et moi avons découvert la palette de René Yves Creston.
Creston fut avec son épouse Suzanne Candré, Jeanne Malivel et le Nantais Georges Robin un des fondateurs du mouvement artistique et social des Seiz Breur, « les sept frères » créé en 1923. Fervent militant culturel breton, Creston voulait faire redécouvrir l’identité bretonne en l’ouvrant à la modernité et en rejetant tout folklore : « fuir les biniouseries », disait-il.
Dès 1918, il multiplie les dessins, son terrain d’observation est l’espace compris entre Loire et Vilaine : Saint-Nazaire, la Brière, la presqu’ile guérandaise. Il reproduit avec talent les gestes des travailleurs de la mer et de la terre, pêcheurs, paludiers, paysans. Tous ses dessins sont empreints de modernité dans leur géométrisation. Les études de costume sont particulièrement nombreuses, paludiers au travail, en tenue de fête ou à cheval aux courses de Guérande. Leurs habits ne sont pas folkloriques, ils sont l’identité et la fierté de ceux qui les portent.
Quelques miniatures d'Ernest Pierre Guérin, où j'ai reconnu la chapelle Ste Avoye, dont je vous ai parlé ici, côtoyaient le tryptique "Soir de Pardon" Saint Tremeur - Le Guilvinec
Nous souvenant du paysage évoqué par l'enseigne de la pension Gloanec de Van den Ancker et Quignon, nous avons conclu cette journée par une balade sur le sentier de Port Menech (article à suivre).
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