Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
23 Mai 2020
Mercredi matin, j'avais prévu de profiter de ma matinée libre pour aller marcher sur le sentier côtier de Saint Briac. Las, déception à mon lever, un brouillard épais s'était installé sur la côte.
J'ai donc ouvert mes cahiers de grec et commencé à rattraper mon retard. Puis levant le nez j'ai vu apparaître de l'autre côté de l'eau, comme au dit sur les bords de Rance, le clocher de Saint Suliac qui émergeait de la brume.
J'ai donc refermé mes cahier, chaussé mes godillots et suis partie en direction du sentier sous la maison.
Après avoir constaté que mes prévisions pessimistes de l'été dernier s'étaient confirmées et que le petit pont de bois avait été emporté par les pluies importantes de l'hiver, j'ai pu profiter d'un gué aménagé par les "confinés ou presque" et franchir le ruisseau pour rejoindre la partie la plus belle de la promenade.
Ce matin le niveau de la Rance est au plus haut léchant presque le sentier.
Après le sureau tout en fleurs, j'aperçois les premières maisons du hameau de la Vallée. Toutes les anciennes fermes ont été transformées en gites ou résidences secondaires.
Au bout du bras de rance, l'on aperçoit la silhouette de la chapelle de la souhaitier.
Je passe devant la belle propriété, où se sont confinés les heureux propriétaires... et emprunte le chemin conduisant à la cabane Bambou. Les gîtes à gauche viennent d'être rachetés et une petite véranda a été rajoutée à l'est.
Bientôt j'arrive à la grève et découvre mes premières arméries de l'année déjà fanées. Les tadornes de belon se sont déplacées au bout de la grève pour fuir les premiers touristes qui débarquent bientôt sur la grève. Je repars aussitôt, ne voulant prendre aucun risque.
Un dernier regard au village de Saint Suliac qui sort peu à peu de la brume.
Repassant devant la jolie maison à la gloriette, je croise une jeune femme qui en sort, et monte dans une petite barque, profitant de la marée étale pour faire une séance de "rameur", certainement plus agréable dans cet environnement bucolique que dans sa salle parisienne.
Les menus plaisirs de la vie en province....
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane