Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
23 Juillet 2020
Ce matin la météo radieuse m'a tirée du lit de très bonne heure : il me faut faire un peu de repérage pour les balades que je pourrai proposer la semaine prochaine à ma chère A.
J'ai trouvé très facilement à me garer à proximité de la plage de Longchamp, presque déserte à cette heure matitutinale. Quelques promeneurs de chiens sur la digue ont fait remonter des souvenirs, mais heureusement la musique dans mes écouteurs a évacué très rapidement le chagrin.
Le vent, qui souffle sans interruption depuis hier, nous offre une belle visibilité jusqu'au cap Fréhel.
Me voici donc arrivée au départ du sentier, au pied de deux vieilles dames, en cours de restauration : "la capricieuse" et "la pitchounette". J'adore ces petits noms surannés. La maison plus récente à l'entrée de la pointe de la garde avait les faveurs de Maman. Nous venions souvent nous promener ensemble sur cette pointe. Pressentant que le sentier étroit serait à partager avec des joggeurs apoplectiques et postillonnant, j'ai chaussé mon masque, tout à fait supportable avec cette petite brise...
En bordure du chemin, une borne attire mon regard. Pratique pour identifier les oiseaux en contrebas du sentier...
Le sentier est très fréquenté et donc érodé. Attention à ne pas se laisser distraire par la beauté du panorama ou bien la chute est assurée....Je repère une première difficulté, mais avec son tout nouveau bâton de marche, A. devrait pouvoir la franchir. Le panorama, là-haut, mérite ce petit effort.
Je pense que ma chère A. s'arrêtera aussi pour mettre ce panorama en boite...
Je repère une autre borne, qui cette fois-ci, indique un temple.
J'aperçois des ruines sur un petit îlot, plus bas. Est-ce de cela dont il s'agit ? Vérification faite au retour : il n'en est rien : En fait, il s'agit de la presqu'île Dame Jouanne, dont le pourtour est ceint de murailles. Je ne pourrai pas aller voir de plus près ces murs, car la marée n'a pas encore libéré le passage. Quelques infos complémentaires trouvées ici :
"Après la Plage de la Garde, qui prend naissance au pied de la pointe du même nom, le sentier remonte quelque peu la falaise pour replonger aussitôt vers celle de Port-Hue. Les rochers qui la bordent à l'ouest se prolongent au ras de l'eau pour remonter, un peu plus loin, vers la presqu'île Dame Jouanne. Entre les deux, il existait une pêcherie artisanale, il y a bien longtemps. La seule trace encore visible de cette ancienne activité est la digue, traversée par une petite voûte, qui part de la plage vers la presqu'île. En son périmètre, celle-ci est ceinte d'une muraille basse, comme une ancienne fortification. Elle est prolongée d'un dernier caillou dont l'accès périlleux était autrefois permis par une passerelle aujourd'hui disparue."
Et le temple ?
"Le temple, romain, était installé sur la pointe de la garde-guérin, mais il n'en reste plus de trace visible aujourd'hui. J'ai fini par trouver quelques explications : "La pointe de la Garde Guérin est occupée par les hommes depuis l’Antiquité. Sous l’occupation romaine, un temple y fut édifié en l’honneur d’Hécate, gardienne des enfers, déesse de la magie et protectrice des marins. La butte rocheuse a bien plus tard servi de poste de garde. Un télégraphe aérien y fut construit. Les Allemands y installèrent leurs canons pendant la Seconde Guerre mondiale. Le béton des blockhaus, détruits par les Alliés en 1944, affleure encore."
Source : plaquette tourisme ille et Vilaine
Pêcheurs et baigneurs profitent des rochers et de la plage de la garde-guérin. Je continue le sentier.
A gauche, sur les greens, pas encore de golfeurs mais des jardiniers...Au retour, j'en croiserai un , équipé d'un impressionnant masque "à gaz" conduisant un petit tracteur transportant des bidons de produits sans doute pas très "green"...
Arrivée au niveau du golf, j'essaie de trouver un passage en hauteur pour éviter le cheminement dans le sable mou, mais dois faire demi-tour. Je descends donc sur la plage et découvre un joli graffiti sur le mur de soutien d'une maison dominant le sable.
En reprenant le sentier au bout de la plage, j'ai le faux espoir qu'un nouveau tronçon contournant la pointe ait été ouvert...las, il s'arrête sur un portail fermant l'accès à ce qui ressemble à une petite chapelle. Je rebrousse chemin.
Et retrouve ensuite une partie du circuit, que j'avais déjà fait, l'an passé, entre les plages de Port Hue et de la salinette.
Les points de vue se succèdent...Les passereaux sont toujours présents. La partie du chemin, dont on a tant parlé dans les médias, est très fréquentée, vu l'état du sentier. Les brise-vues sont à demeure préservant l'intimité des résidences et le randonneur peut enfin profiter de cette vue extraordinaire sur la baie.
J'espère pouvoir prendre un petit café à St Briac, sur la plage du Béchet.
En contrebas du sentier, j'aperçois des enfants. Les étés passent, mais les jeux restent identiques. Que de chasses aux crabes j'ai fait avec mon petit haveneau, au même âge, même si ce n'était pas sur cette plage...
Le patron du bar Copacabana refuse de me servir (il est 10h00, mais ce n'est pas ouvert ?!)...Ce n'est pas grave, je vais rentrer par la route à Saint Lu pour en déguster un à "la paillote", que je pourrai savourer les pieds dans le sable...
Prenez soin de vous et portez votre masque !
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane