Enfin un nouvel écrin pour les collections de Mathurin Méheut !

C'est une ouverture que j'attendais avec impatience : A lamballe, le musée Mathurin Méheut a inauguré ses nouveaux murs mi-juin.

Les plâtres à peine sec, (quelques petits travaux s'achevaient pendant notre visite) Monsieur P. et moi nous y sommes précipités. 

C'est une réussite totale, aussi bien du point de vue architectural, que scénographique ;

Installé dans l'écurie n° 12 (classée) des Haras, le musée imaginé par l'architecte Françoise Mauffret consiste en une boîte, préservée de la lumière naturelle, où sont présentées les collections. L'extension, toute en transparence, reliant le musée au pavillon d'accueil, abrite une chronologie de la vie et carrière de Mathurin Méheut.

Un petit sas permet de découvrir des projections donnant un aperçu de l'oeuvre du peintre.

avant de pénétrer dans l'enceinte du musée :

260 croquis, peintures, assiettes et livres illustrent les différentes facettes de la carrière de Mathurin Méheut.

C'est au milieu des champs et forêts que naît la vocation de l'artiste.

Puis il est envoyé à Roscoff à la station biologique pour illustrer trois articles d'Art et Décoration. Il y restera deux ans, partageant la vie des scientifiques, observant faune et flore marines.

L'artiste décline aussi son répertoire marin dans des pièces décoratives et des sculptures, tels le service Prunier ou le service de la Mer des Faïenceries Henriot.

Observateur avisé du monde qui l'entoure, Méheut s'intéresse très tôt au savoir-faire de ses contemporains et aux traditions encore préservées de l'industrialisation croissante.

Des bateaux de pêcheurs aux villages bretons...

aux  tranchées de 14-18...

des foires aux processions, l'artiste esquisse un portrait personnel et sensible de la société.

sources : Hors série l'objet d'art

Grâce à une bourse financée par A. Kahn, M. Meheut part en Extrème Orient.

Mais le clou du parcours permanent est l'exposition en face à face de la tapisserie "La Mer" et de son carton.

Aucune reproduction aperçue dans les livres d'art ne nous avait préparé à ce "choc visuel"...

Cet été, l'exposition temporaire est dédiée aux grands décors disparus des paquebots.

Du tableau mobile au panneau de décor intégré dans l'architecture, en passant par le projet de mosaïque ou de tapis M. Méheut répond à toutes sortes de commandes passées par les compagnies maritimes

Quelques dessins de l'artiste illustrent la vie à bord 

Un petit focus sur le chantier de la Ciotat au cours du parcours.

Puis quelques objets et mobiliers témoignent de la vie à bord, à côté des nombreuses représentations filmées...

Profitez donc de l'été pour découvrir ce tout nouvel écrin. Toutes les infos sont ici. 

Et si vous êtes fan de M. Méheut, il faudra passer aussi par le musée de Pont-Aven cet été, qui lui rend hommage.

Les billets consacrés à Mathurin Méheut seront sans doute encore fréquents ici, puisque désormais, on nous promet deux expositions par an...promesse aisée avec un fonds riche de plus de 6000 œuvres.