Deux chevreuils dans la prairie

Il y a quatre ans, c'est une chevrette, qui s'était approchée de la maison ; elle était restée prudemment chez notre voisin.

Cette année, nous avons eu le plaisir de "recevoir" un jeune couple dans la prairie,  en fin de journée, quelques jours avant l'ouverture de la chasse.

Espérons qu'ils sauront échapper "aux traits"  évoqués par Ronsard...et que nous aurons la chance de les revoir.

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Comme un chevreuil, quand le printemps détruit

Du froid hiver la poignante gelée,

Pour mieux brouter la feuille emmiellée

Hors de son bois avec l'Aube s'enfuit,

     Et seul, et sûr, loin de chiens et de bruit,

Ou sur un mont, ou dans une vallée,

Ou près d'une onde à l'écart recelée,

Libre, folâtre où son pied le conduit,

     De rets ni d'arc sa liberté n'a crainte,

Sinon alors que sa vie est atteinte,

D'un trait meurtrier empourpré de son sang,

     Ainsi j'allais sans espoir de dommage,

Le jour qu'un œil sur l'avril de mon âge

Tira d'un coup mille traits en mon flanc.

Les Amours de Cassandre, 1552