Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
29 Septembre 2013
Les églises du pays basque sont originales : la richesse du décor intérieur présente souvent un grand contraste avec les lourdeurs de l'extérieur. Comparées aux églises romanes du Bordelais ou du Roussillon ou aux délicates chapelles gothiques du nord, les églises basques paraissent lourdes et austères, avec peu de fenêtres, des clochers massifs et trapus, des murs épais solidement fortifiés, un porche immense bien abrité mais peu décoré. Les querelles politiques entre la France, l'Espagne et la Angleterre ont entraîné de fréquents raids de la part de l'un ou l'autre camp. En cas d'attaque, les églises servaient aussi de refuge.
La croix basque décore le portail
Au dessus du porche, premier lieu de retrouvailles pour les fidèles, dont les maisons sont dispersées dans les collines, se trouve la salle capitulaire, un peu une salle du conseil municipal avant la lettre, où se réunissaient chaque semaine les maîtres de maison de la paroisse pour discuter des dépenses de la paroisse, droits de pacage ou de fauche.
Les galeries de bois finenement gravé ou sculpté qui longent les murs latéraux ou celui opposé du choeur sur deux, voire trois étages ont permis de faire face à l'accroissement de la population au 17 et 18e s. La partie liturgique est particulièrement soignée. A l'image des églises espagnoles, le choeur est souvent surélevé de plusieurs marches.
Exubérants, typiques de l'excessif baroque et la plupart du temps disproportionnés par rapport à la taille de l'église, les retables incarnent la contre-réforme. La couleur des plafonds s'ajoute à la couleur et aux dorures des retables.
Rattachée à l'église, ou juste à côté, la maison de la benoîte abrite la femme chargée de garder ou d'entretenir l'église -c'est en général une femme seule pieuse mais laïque.
sources : guide bleu
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane