Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
26 Juillet 2020
Une découverte alors que je dînais en compagnie de Mezzo : La symphonie n° 3 d'Avet Terterian, dont j'entendais pour la première fois une oeuvre.
Resmusica nous en dit un peu plus :
La Symphonie n° 3 est profondément ancrée, à la fois dans l’utilisation d’instruments issus du folklore (zourna, doudouk), mais aussi dans une forme de minimalisme contemporain que l’on retrouve aussi chez Giya Kancheli. Nul « folklorisme » pourtant, mais l’utilisation d’un matériau en apparence archaïque qui fusionne dans la texture de l’orchestre moderne. Terterian fait partie de ces compositeurs fascinés par le mysticisme et pour lesquels le choix des esthétiques n’est que secondaire dans l’approche musicale. Aux résonances des percussions d’une violence saisissante au début de l’œuvre (Terterian se souvient, ici, d’un voyage en Mongolie et des rituels bouddhistes) s’impose une note filée qui traverse tout le second mouvement. Aucune nuance précisée, de simples indications de tempi. Le troisième mouvement est d’une puissance incantatoire impressionnante : cuivres et percussions (dont l’ajout du piano) dialoguent avec les zourmas dont la sonorité perçante évoque le chaos de l’existence. La symphonie témoigne de la douleur du compositeur qui vécut, en 1975, la mort de son frère.
Prenez soin de vous et des autres....
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane