Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
24 Janvier 2014
L'UBO organisait cette fin de semaine un colloque international de deux jours consacré à "la force du mal dans l'oeuvre de Dostoïevski"
"L’ensemble de l’oeuvre de Dostoïevski est concerné par la question du mal et de sa force, depuis les romans à vocation sociale de ses débuts jusqu’aux Frères Karamazov. Le colloque aura pour objectif de réévaluer la banalité du mal transversale aux romans de Dostoïevski : du diable avec lequel discute Ivan Karamazov au Grand Inquisiteur qui accuse le Christ d’avoir donné la liberté à l’homme ; des personnages en qui le mal se condense avec une totalité bouleversante, comme le père Karamazov ou le prince Volkovski dans Humiliés et offensés, aux personnages démoniaques incarnés auxquels se heurtent les figures christiques du Prince Mychkine dans l’Idiot ou de Chatov dans Les Démons, ou encore les personnages féminins, majoritairement des Marie-Madeleine ; des passions démoniques qui agitent Raskolnikov, voire peut-être le joueur, aux réactions spontanées qui guident les gestes de l’homme ridicule, et à la philosophie de vie de l’homme du souterrain, le personnel dostoïevskien offre un panorama étendu sur la diversité des manifestations du mal".
J'ai pris beacoup de plaisir à assister à ce colloque, même s'il m'a fallu me lever aux aurores, et affronter les éléments déchainés en cette fin de semaine. A part une intervenante, qui malheureusement inaugurait le colloque, trop émue ou mal préparée, la qualité des présentations était au rendez-vous. J.L. Backés, l'oeil toujours frétillant et le sourire aux lèvres, encourageait et félicitait les intervenants (dont quelques uns étaient ses anciens doctorants).
Les présentations étaient organisées autour d'une dizaine de thèmes différents. Certains intervenant venaient de fort loin, (Russie bien sûr, mais aussi Afrique du Sud ou Canada). l'oeuvre de Dostoïevski continuant à interroger au-delà des frontières.
En attendant la publication des actes, j'ai trouvé une intervention de JL Backès sur France Culture, faisant partie d'un cycle de 4 émissions des chemins de la connaissance consacrées à Dostoïevski.
Un regard sur "l'idiot" grâce à une deuxième émission avec "Mais comment donc un homme peut-il écrire cela ?" avec André Markowicz
On continue avec Michel Eltchaninoff et "les frères Karamazov"
On termine ce cycle avec Anne Coldefy-Faucard et "les carnets du sous-sol"
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