Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
1 Avril 2015
Les rayons du soleil percent à peine le ciel blanc, juste assez pour réveiller les eaux du ruisseau. Les pluies récentes ont augmenté le débit du Morbic et les cascades argentées se répondent de loin en loin dans le fond du vallon.
Le ruisseau chante, joyeux, bondissant au dessus des rochers ronds et moussus, sa cadence s'accélère, puis soudain son chant s'éteint dans un léger murmure au fond d'une large vasque immobile, il peigne doucement la longue chevelure verte des algues. Mon imagination s'envole vers les toiles pré-raphaélites d'Ophélia.
Soudain un éclair jaune pâle traverse le sentier. La bergeronnette des ruisseaux s'est réfugiée en hauteur. Elle se laisse observer quelques instants puis s'envole plus loin d'un lent vol ondulé.
Aujourd'hui encore, je n'avais pas mon appareil photo. J'avais déjà aperçu une de ses congénères au bord de l'Elorn, l'autre jour. Un petit tour sur le site oiseaux.net me permet de l'identifier.
Pendant que j'écris ce billet, je perçois des mouvements saccadés dans les arbres devant la fenêtre. J'attrape l'appareil photo et m'approche de la fenêtre. Je peux observer le ballet mécanique de quatre passereaux dans les ramilles. Des passereaux à longue queue s'agitent frénétiquement en se balançant tête en bas à l'extrémité des rameaux très fins des bouleaux.
Difficile de les photographier, car ils sont tout le temps en mouvement et la mise au point automatique se fait sur les branches...Il s'agit de mésanges à longue queue. Les plus curieux d'entre vous pourront aller voir le nourrissage des petits sur cette vidéo.
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane