Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
8 Janvier 2017
Pour Giuseppe Verdi comme pour le public qui découvre ses opéras, dans une Italie prompte à s’enflammer à la moindre étincelle patriotique, Nabucco est l’opéra par lequel tout arrive : premier triomphe populaire, premier coup de maître, première preuve que l’opéra romantique italien ne se fera pas sans ce jeune musicien au tempérament puissant, quasi inconnu jusqu’alors. Sur un sujet biblique de Solera, Verdi anime ses personnages d’une plume vigoureuse : vocalises pointues et accès de rage pour la terrible Abigaille ; vaillance, démesure, et soudaines bouffées d’humanité pour Nabucco, roi de Babylone. Sous les accents martiaux d’un orchestre bien cadencé s’envolent déjà ces mélodies immortelles qui disent l’inspiration ardente et la sensibilité à fleur de peau de cet audacieux. Mais Verdi réserve ses plus fougueuses envolées au peuple hébreu en quête de patrie : dans le célèbre chœur « Va pensiero » résonnent les accents plein d’espoir d’une Italie aspirant elle aussi à l’unité.
L'excellent site "Operaonline" propose ici d'aller plus loin dans la découverte de cette oeuvre emblématique.
Pour le plaisir, rejouons donc une troisième fois ce "Va, pensiero". Pour la première fois, hier, nous avons vu le chef James Levine, demander un bis au choeur, sous les applaudissements de la salle. C'était la dernière de Nabucco au Metropolitan Opera, mais d'après les critiques du NY Times, James Levine, l'avait déjà demandé lors des séances précédentes.
Les critiques sont mitigées sur les prestations des différents chanteurs, égratignant au passage la prestation de certains. Il n'en demeure pas moins que j'ai passé une excellente soirée en compagnie de mon amie V., époustouflée tout de même par la prestation de Placido Domingo...
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane