Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
14 Juillet 2017
Notre tour des îles du Morbihan n'aurait pas été complet sans une visite de l'île des capitaines.
Cette fois-ci nous sommes partis du port de Vannes pour emprunter le bateau bus du golfe qui assure la liaison avec l'île, après une escale à Séné.
Le ciel était gris, mais n'avait pas découragé les randonneurs de Vannes qui avaient programmé leur dernière sortie de l'année sur l'île (117 inscrits !). Heureusement le groupe a été scindé en deux et nous avons pu embarquer sur la première navette.
Après une courte escale au port de Barrarac'h à Séné, nous empruntons le chenal où se pressent les chalands berçant, à chacun de leur passage, les vieux gréements amarrés au milieu de la rivière.
Nous laissons à gauche la maison rose de Port Anna.
Puis à l'embouchure de la rivière, à babord nous apercevons l'île de Boëdic, dont la petite chapelle sert d'Amer.
Nous pouvons admirer la qualité des travaux de restauration menés par l'ancien propriétaire.
La statue du moine est repeinte chaque année. Le fameux moine, surnommé par les marins «le Bigorneau», a été façonné par des ouvriers, travaillant à l’édification de la préfecture en 1864-65. Il fut baptisé en grande pompe avec quelques bouteilles de blanc et une jeune fille des îles comme marraine. Depuis cette époque, tout navire doublant le caillou doit donner un coup de corne. Et tout marin doit pratiquer «le coup de l’étrier», boire un verre de vin, sans respirer pour que le vent soit bon, la mer belle et le courant portant
Le bateau ralentit. Nous sommes déjà arrivés à la cale du Béluré.
Nous hâtons le pas, car nous voulons arriver avant la troupe de randonneurs au moulin à marée.
Mon amie A. et moi profitons du calme pour photographier le moulin avant l'invasion du troupeau.....
Nous laissons passer le groupe de randonneurs pour pouvoir profiter du silence de l'île...
Nous admirons les reflets des vieilles coques se dégradant doucement dans l'étang.
Nous continuons vers la pointe du Berno, d'où nous apercevons l'île Mouchiouse qui semble abriter un campement "à la Robinson" et en arrière plan l'île aux moines reconnaissable à ses nombreuses maisons et au clocher carré de son église.
Longeant la plage du Berno, nous avons un dernier regard pour l'étang et son moulin.
Après avoir salué des vaches blasées, nous arrivons à la cale du mounien.
Nous découvrons ensuite la pointe du Brouel qui fait face à la pointe homonyme de l'île aux moines. Nous pique-niquerons au bord de la plage à l'ombre des pins après avoir longtemps observé un cormoran immobile sur son rocher.
Nous contournons la pointe de Liouse, les restes de son menhir et enjambons les troncs des pins arrachés par la dernière tempête.
Nous quittons ensuite le sentier pour rejoindre le bourg. L'ambiance y paraît plus authentique et moins carte postale que sur l'île aux moines. En fait, nous retrouvons ici les différences qui existent entre Ouessant et Molène...
L'heure du retour a sonné. Le bateau-bus se distingue déjà à l'horizon. Le trajet de retour est trop court. Nous aurions tant aimé prolonger la magie de cette journée.
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane