Souvenirs illustrés de petits moments, musiques, lectures, expositions, balades....qui font le sel de la vie !
27 Août 2017
Après le Japon l'an passé, c'est l'Afrique Subsaharienne que le festival de photos de la Gacilly a décidé de mettre à l'honneur.
Nous avions inscrit cet événement dans notre agenda dès notre retour de l'exposition de l'an passé, tant nous avions apprécié cette journée, mon amie A. et moi. Malheureusement, nous n'aurons pas pu voir l'ensemble des oeuvres exposées, car l'exposition s'est à nouveau agrandie, et inclut désormais les communes voisines de la Chapelle Gaceline et Glénac....
Nous débutons notre visite par la galerie de portraits installée au Garage.
Dès l'entrée, le mur consacré à Omar Victor Diop, figure de proue de la nouvelle génération d'artistes sénégalais nous attire. Si elles véhiculent des messages forts, les photos d'Omar Victor Diop sont aussi habitées d'un optimisme et d'une énergie sans pareil...
Seydou Keïta est considéré comme le "père" de la photographie africaine. Dans l'Afrique des années 1950-1960, le métier de photographe était un commerce florissant bien avant d'être un art. La plupart de ces précurseurs ouvrent rapidement un studio : c'est le cas de Seydou Keita, qui débute son activité de portraitiste dans le Bamako de 1948. Très vite, le tout-Bamako viendra poser devant lui : seul, en couple, en famille, entre amis, cadrés trois-quarts ou de plein pied...mais toujours mis en scène par Keïta.
Mama Casset : peu d'éléments de décors, une mise en scène très structurée des sujets, une utilisation fréquente du biais et de la diagonale, un cadre très serré qui immortalise tout en finesse le caractère subtil de ses sujets.
Malick Sidibé avait pris le parti d'illustrer un autre aspect de la société malienne que son contemporain Seydou Keïta : celui de la fête et de la jeunesse populaire.
Oumar Ly, au lendemain de l'indépendance du Sénégal, parcourt les villages dans le cadre de la campagne d'identification pour l'état civil. Dans la brousse, on prend la pose sans chichi, dans l'ignorance des conventions. Omar Ly pose une frontière : la natte, un pagne tendu pour que les éléments qui composent l'image puissent se détacher et se recomposer dans un autre dessein : le portrait.
Fatoumata Diabaté installe depuis quelques années son studio dans la rue avec des tissus venus de son Mali natal. Les passants s'arrêtent, prennent la pose et laissent ainsi leur empreinte.
En empruntant la petite ribine du Garage à la rue St Vincent, on découvre les photos "instagram" de Girma Berta."Je veux capturer le beau, le moche et tout ce qu'il y a entre les deux, raconte ce jeune artiste de 26 ans, Ethiopien, L'utilisation du téléphone portable me permet d'approcher les gens sans qu'ils s'en rendent compte. Ce n'est pas dans notre culture d'être pris en photo alors, en agissant ainsi, ils pensent que je regarde mon écran. Je fais toujours en sorte qu'il ne soit pas reconnaissable"
Autour de la terrasse d'un café africain installé à l'ombre des arbres bordant la ribine étaient présentées les photos réalisées par des jeunes du village de Diapaga, jumelé avec la Gacilly.
Tout au long de sa vie, Jean Depara n'eut de cesse de retenir ce temps de l'insouciance, quand son pays du Congo encore belge s'ouvrait enfin à la vie. On l'imagine au milieu des filles, des musiciens, des barmans et des patrons des clubs....
Brazzaville évoque tout aussi sûrement le phénomène de la SAPE (la Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes). c'est Baudoin Mouanda qui nous le présente dans une mosaïque de couleurs
James Barnor, son talent se conjuge aussi bien en couleur qu'en noir et blanc.
Aida Muluneh, est inubitablement celle qui remporte le vote des instagramers. Quand on parle de la Gacilly cette année, ce sont les portraits colorés d'Aida Muluneh qui s'affichent. L'on comprend tout de suite pourquoi, quand on peut les approcher de près.
Avant de conclure cette première partie consacrée à l'Afrique, il ne faut pas manquer de monter voir à l'étage du bureau d'information touristique l'exposition consacrée à la facette photographique d'Arthur Rimbaud.
Un dernier coup de chapeau à la scénographie mise en place autour de l'exposition avec cet hippopotame, ce crocodile, ou ces serpents réalisés avec de vieux pneumatiques, qui nous plongent directement dans l'ambiance.
Dans un billet à venir je vous parlerai des Les autres thématiques présentées cette année : le rapport de l'homme à l'animal et les enjeux environnementaux.
Sources : catalogue exposition La Gacilly 2017
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