Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
28 Septembre 2019
Lors d'un post précédent, j'avais évoqué cette chapelle, dont j'avais découvert l'existence suite à une recherche sur des vitraux.
C' est une des chapelles les plus réputées de Bretagne, tant par son ancienneté que par l’importance archéologique des peintures du lambris et des murs et la valeur exceptionnelle de ses vitraux qui constituent des repères essentiels de l’architecture religieuse bretonne.
Pour l’ensemble de ces raisons, la chapelle a été classée Monument historique en 1908.
Datant du début du XIVéme siècle (peu avant 1317), la chapelle, de plan rectangulaire présente une nef divisée en trois vaisseaux.
Les murs surmontant les grandes-arcades sont ornés de peintures consacrées à des scènes du cycle de la Passion du Christ. Les intrados des arcs sont ornés à neuf reprises des armoiries des Rohan : de gueules à sept macles d'or, ce qui conforte l’appartenance médiévale de la paroisse au duché de Rohan et au diocèse de Quimper.
Les peintures des lambris de couvrement des trois vaisseaux ont été décrites en 1865 : elles illustraient des scènes de la Genèse, de la vie de la Vierge, de l’enfance du Christ et une rare iconographie de la vie de Saint Jacques, le tout complété d’anges musiciens. Le mauvais état de la toiture n’a pas permis la conservation de ces peintures aujourd’hui presque illisibles.
La chapelle est aussi justement célèbre par l’exceptionnelle verrière de la maîtresse-vitre datée de 1402 et signée de G. Béart, Peintre verrier rennais. Elle est le seul exemple en Bretagne de composition mixte à vaste grisaille et registres iconographiques ici consacrés à St Jacques et à la Passion du Christ. Les panneaux de grisailles représentant des oiseaux et des feuillages sont d’une rare finesse subtilement rehaussée de jaune d’argent.
Quelques photos de l'extérieur et de l'intérieur de la chapelle
puis je vous suggère de lire les commentaires érudits sur les peintures murales sur le blog de Jean-Yves Cordier avant de regarder quelques clichés de celles-ci.
Avant de découvrir les lambris peints de la chapelle, je vous incite à lire l'article que J-Y. Cordier a consacré à leur restauration.
Et pour achever cette visite, une présentation de la maîtresse-vitre, (que j'avais pris la précaution de lire avant ma propre visite, ce qui m'a permis d'en admirer tous les détails)....
Quant au commentaire de la deuxième partie du vitrail, la passion : c'est à lire ici.
S'il vous reste encore un peu d'énergie, je vous conseille la lecture des posts complétant la description de la maîtresse vitre : le tympan, et les lancettes.
J'ai d'autant plus apprécié la visite de cette chapelle, que j'avais lu les articles que lavieb-aile y a consacrés. L'ensemble de ces travaux mériterait d'être publié dans un petit fascicule dont la vente pourrait contribuer à financer les nombreux travaux nécessaires pour conserver notre précieux patrimoine. Qu'en pensez-vous ?
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