Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
19 Octobre 2019
A l'issue de notre promenade à la vallée des saints, nous souhaitions profiter de la fin d'après-midi pour explorer les alentours de Carnoët.
Ayant aperçu une pancarte annonçant un aqueduc romain à proximité de Carhaix, nous voici parties à sa recherche...Nous l'avons trouvé, coincé dans un lotissement.
Nous avons bien ri, en pensant aux quelques touristes curieux, amateurs d'histoire gallo-romaine qui découvrent ce pauvre petit boyau s'enfonçant dans la terre au milieu de maisons néo-bretonnes.
Cependant, à notre retour, j'ai trouvé sur internet un fascicule donnant de nombreuses informations sur cet ouvrage.
Puis nous avons continué notre exploration en allant voir le calvaire de Kerbreudeur, un calvaire insolite, tant par son implantation que par son architecture.
À Saint-Hernin, au bord de la route reliant Port-de-Carhaix au bourg, solidement implanté dans un talus, se dresse un des monuments les plus curieux du Finistère, le calvaire de Kerbreudeur. Celui-ci aurait été construit entre 1450 et 1455, il fait donc partie de la première génération de grands calvaires.
Cette construction se révèle étonnante d'abord par son emplacement, puisqu'il se trouve dans un complet isolement au bord d'une route, que par sa forme unique.
En effet, les croix s'élèvent au-dessus d'une construction de dalles plates sans maçonnerie apparente et servant de support à une niche faite de trois blocs sculptés à l'intérieur comme à l'extérieur. Les scènes représentées condensent, toute l'histoire du salut, depuis l'expulsion d'Adam & Eve du paradis terrestre jusqu'à la Résurrection. À l'extérieur de la niche, du côté droit, sont représentés sainte-Catherine avec les instruments de son supplice et saint-Georges (ou saint-Michel) en armure, arrachant une âme au dragon.
Malheureusement la pluie nous a rattrapées, nous forçant à nous réfugier dans la voiture. Dommage, car nous n'avons pas eu le temps d'en regarder tous les détails.
Internet m'a permis d'en découvrir toutes les richesses, et en particulier les photos des différents bas-reliefs.
Sources : http://gwezen.dero.pagesperso-orange.fr/kerbreudeurrestaure/kerbrerestaure.html
Autre information trouvée au fil de mes recherches : Au solstice de juin, période de l'année où le soleil passe au zénith du tropique du cancer, l'hémisphère nord connaît les jours les plus longs de l'année. Le calvaire de Kerbreudeur, datant de 1450, l'un des plus vieux de Bretagne avec celui de Tronoën, prend alors un relief particulier, et plus précisément la scène située au fond de la niche ; deux anges soutiennent le Christ sortant du tombeau. Cette scène est la seule, en effet, à être éclairée par la lumière dorée du soleil couchant. Le moment propice se situe aux environs de 21 h 45 le 24 juin ; ce phénomène se reproduit seulement sur quelques jours.
© Le Télégramme
et pour conclure une dernière référence, concernant les vierges couchées, si vous êtes comme moi, toujours à la recherche de plus d'informations.
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