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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

Umberto Saba - Il canzoniere

Giuseppe de Niddis - Che freddo

Giuseppe de Niddis - Che freddo

 Qu’est-ce qu’un poète au fond, si c’est vraiment un poète ? C’est un enfant qui s’étonne des choses qui lui arrivent, une fois qu’il est devenu adulte. » (Umberto Saba)

Umberto Saba est celui qui aura cherché les couleurs du temps, comme on cherche un trésor, comme on essaie de retenir l’ombre des jours, simplement dans les « petits indices du quotidien », dans les petits riens merveilleux.

Orpailleur du temps qui passe, Umberto Saba étonne, fascine ou irrite, par son écriture simple, sa volonté d’honnêteté qui masque pourtant quelques-uns de ses secrets.

Il reste un poète secret, une sorte de nom magique que certains se passent les nuits d’insomnie. Il est le poète-culte de la poésie italienne du XXe siècle.

 

La suite de la présentation d'Umberto Saba est à lire sur le site "Esprits Nomades"

POESIA




È come a un uomo battuto dal vento,

accecato di neve — intorno pinge

un inferno polare la città —

l’aprirsi, lungo il muro, di una porta.

 

 

Entra. Ritrova la bontà non morta,
la dolcezza di un caldo angolo. Un nome
posa dimenticato, un bacio sopra
ilari volti, che piú non vedeva
che oscuri in sogni minacciosi.
Torna
egli alla strada, anche la strada è un’altra.
Il tempo al bello si è rimesso, i ghiacci
spezzano mani operose, il celeste
rispunta in cielo e nel suo cuore. E pensa
che ogni estremo di mali un bene annunci.




Umberto Saba, Parole [1933-1934], Volume terzo [1933-1947], in Il Canzoniere, Einaudi tascabili, Collana ET Poesia, Torino, 2004, p. 427.



POÉSIE




Comme pour un homme battu par le vent,
aveuglé par la neige — autour de lui la ville
est l’image d’un enfer polaire —
c’est une porte qui s’ouvre, le long d’un mur.

 

Il entre. La bonté n’est pas morte, il la retrouve,
la douceur d’un coin chaud. Il pose
un nom oublié, un baiser sur
des visages riants qu’il ne voyait plus
qu’obscurs en des songes menaçants.
Il revient
dans la rue, elle a changé aussi.
Le temps s’est remis au beau, la glace
est brisée par des mains laborieuses, le bleu
à nouveau point au ciel et dans son cœur. Il songe
que tout malheur extrême est l’annonce d’un bien
 
Umberto Saba, Paroles [1933-1934], Troisième volume [1933-1947], in Il Canzoniere, Bibliothèque de L'Âge d'homme, 1988, page 439. Traduction d’Odette Kaan.
 

Et pour celles et ceux qui aiment la langue del Bel Paese, une petite vidéo présentant l'auteur

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