Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
16 Novembre 2012
"Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme attend le retour de deux d'entre eux. Reste à savoir s'ils vont revenir. Quand. Et dans quel état". Une quatrième de couverture brève et concise présente en trois lignes le dernier roman de Jean Echenoz. A l'image de la briéveté du livre : 15 courts chapitres content en 124 pages l'horreur de la guerre.
Un extrait avant de lire une critique ayant distingué "14" :
"Un seul coup part alors du fusil d'artillerie : une balle traverse douze mètres d'air à sept cents d'altitude et mille par seconde pour venir s'introduire dans l'oeil gauche de Noblès et ressortir au-dessus de sa nuque, derrière son oreille droite et dès lors le Farman, privé de contrôle, reste un moment sur son erre avant de décliner en pente de plus en plus verticale et Charles, béant, par-dessus l'épaule affaissée d'Alfred, voit s'approcher le sol sur lequel il va s'écraser, à toute allure et sans alternative que sa mort immédiate, irréversible, sans l'ombre d'un espoir -sol présentement occupé par l'agglomération de Jonchery-sur-Vesle, joli village de la région de Champagne-Ardennes et dont les habitants s'appellent les joncaviduliens."
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane