Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
9 Mars 2021
Une autre très belle voix grecque : Néna Venetsanou, également auteure-compositrice.
"Historienne de l’art et archéologue, mais avant tout musicienne, Nena parle à son passé, et lui demande de répondre dans sa voix.
« Cette voix lumineuse comme la mer au soleil ».(Georges Moustaki) est une voix des entrailles de la terre. Nena est tragédienne, une sorte de diva des chants profonds, une Médée du peuple, une Callas de tous les jours. Celle des ballades des rues d’Athènes.
Elle redonne une chair à la poésie et son interprétation des chansons d’Eluard et Les épitaphes de Théodorakis, 42 ans après leur composition, a mis le ciel à notre portée. Ces chants écrits en exil en France et dont les paroles sont si proches de Séféris et plus particulièrement d’Elytis. Elle veut nous dire que la chanson est un fleuve de liberté qu’aucune main ne peut détourner, ne peut emprisonner.
Comme un fleuve, elle a inondé toute la Grèce, et tout est devenu plus compréhensible grâce à la chanson. La chanson, alliée de la poésie, et son moyen de diffusion. La chanson au service d’une pensée élaborée.La chanson qui ne rentre dans les rêves, mais qui les provoque, comme elle provoque nos désirs et nos aspirations les plus intimes.La chanson qui crie : Faites de la place,"Tout est nouveau""Tout est futur"
La chanson écrite avec assurance, porteuse de confiance, partagée comme le pain béni dans le malheur des hommes et qui se fit soutien pour accompagner le chant de deuil d’un cœur nu. (Nena Venetsanou)"
Présentation extraite d'un article publié sur le blog "Esprits Nomades".....pour lire la suite, c'est par ici
Lilith (en hébreu : לילית) est un démon féminin de la tradition juive. Elle est à l'origine une divinité mésopotamienne. Dans les légendes juives qui se répandent au Moyen Âge, Lilith est présentée comme la première femme d'Adam, avant Ève. Elle constitue une figure récurrente dans les rituels magico-religieux car elle représente un danger pour les femmes enceintes et pour les enfants que l'on protège grâce à des amulettes. Pour en savoir plus sur Lilith, c'est par ici en particulier pour comprendre pourquoi Lilith est devenue une figure du féminisme.
Λιλήθ
Η σκέψη μου για σένανε
μες τη σκιά ας μένει.
Όμορφο όνομα, Λιλήθ,
γραφή μισοσβησμένη.
Μάτια βαθιά σαν έβενος,
γαλάζιο το κορμί σου.
Ποια χέρια σε καρφώσανε
στη μέση της αβύσσου!
Ζούμε άχαρες, μικρές ζωές
Ποια τα μάγια θα μας λύσει;
Μες τα σπίτια ζούμε σιωπηλές.
Ποια το φόβο θα νικήσει;
Παίζεις με φίλτρα μαγικά,
μάγισσα της αβύσσου.
Μένεις μακριά απ’ τη ζεστή
φωτιά του Παραδείσου.
Στα σκοτεινά σε ρίξανε,
μα εσύ γυμνή χορεύεις.
Γέννα ανήκουστη τολμάς
και διχασμούς φυτεύεις.
Ζούμε άχαρες, μικρές ζωές
Ποια τα μάγια θα μας λύσει;
Μες τα σπίτια ζούμε σιωπηλές.
Ποια το φόβο θα νικήσει;
Λουλούδι, νυχτολούλουδο,
μελαχρινό μου αηδόνι.
Φτεροκοπάς τον πόνο σου
στο σκοτεινό αλώνι.
Και νιώθω τα σκιρτήματα,
το φτερωτό σημάδι.
Δεν τ’ ονομάζω τίποτα.
Λιλήθ, πυκνό σκοτάδι.
Ζούμε άχαρες, μικρές ζωές
Ποια τα μάγια θα μας λύσει;
Μες τα σπίτια ζούμε σιωπηλές.
Ποια το φόβο θα νικήσει;
Στίχοι: Νένα Βενετσάνου
Μουσική: Νένα Βενετσάνου
Πρώτη εκτέλεση: Νένα Βενετσάνου
Lilith
Ma pensée demeure vers toi
tant que dans l'ombre tu restes.
Quel beau nom, Lilith,
un mot à demi effacé.
Des yeux profonds comme l'ébène,
bleu est ton corps.
Quelles mains t'ont clouées
au milieu de l'abîme !
Nous vivons nos petites vies ingrates
Quels sortilèges peuvent nous sauver ?
Dans les maisons nous vivons en silence.
Quelle peur sera vaincue ?
Tu joues avec des filtres magiques,
Sorcière de l'abîme.
Tu restes loin de la chaleur
feu du Paradis.
Ils t'ont jetée dans l'obscurité,
mais toi, tu danses nue.
tu oses l'inouï enfantement
et tu plantes les discordes.
Nous vivons nos petites vies ingrates
Quels sortilèges peuvent nous sauver ?
Dans les maisons nous vivons en silence.
Quelle peur sera vaincue ?
Fleur, primevère du soir,
brun rossignol.
Tu bats des ailes ta douleur
moisson de l'ombre .
Et je sens les frémissements,
l'appel d'aile
je n'énonce rien.
Lilith, épaisse obscurité.
Nous vivons nos petites vies ingrates
Quels sortilèges peuvent nous sauver ?
Dans les maisons nous vivons en silence.
Quelle peur sera vaincue ?
Traduction proposée par Madame Dornac sur son blog.
Mi pensamiento para tí
permanezca en la sombra.
Nombre hermoso, Lilith,
escritura medio borrada.
Ojos profundos como ébano,
tu cuerpo azul claro.
Qué manos te clavaron
en el medio de abismo!
Vivimos insulsas, pequeñas vidas
¿Quién nos romperá de hechizos?
Vivimos silenciosas en las casas.
¿Quien vencerá el miedo?
Juegas con pociones mágicas,
hechicera del abismo.
Permaneces lejos de la caliente
fuego del Paraíso.
Tiraronte en el oscuro,
pero tú bailas desnuda.
Te atreves un nacimiento inaudito
y siembras discordias.
Vivimos insulsas, pequeñas vidas
¿Quién nos romperá de hechizos?
Vivimos silenciosas en las casas.
¿Quien vencerá el miedo?
Flor, flor de noche,
mi ruiseñor moreno.
Aleteas tu dolor
en hera oscura.
Y me siento los brincos,
la marca plumada.
No lo llamo nada.
Lilith, oscuridad profunda.
Vivimos insulsas, pequeñas vidas
¿Quién nos romperá de hechizos?
Vivimos silenciosas en las casas.
¿Quien vencerá el miedo?
Letras de Canciones: Nena Venetsanou
Música: Nena Venetsanou
Primera representaci: Nena Venetsanou
Traduction en espagnol : curros_mujer sur le site de Stixoi.info
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