Souvenirs illustrés de petits moments, musiques, lectures, expositions, balades....qui font le sel de la vie !
14 Novembre 2013
J'ai découvert la série de Philip Kerr avec la "trilogie berlinoise" en version française :
L'été de cristal, La pâle figure et Un requiem allemand évoquent l'ambiance du IIIe Reich en 1936 et 1938, et ses décombres en1947. Ils ont pour héros Bernie Gunther, ex-commissaire de la police berlinoise devenu détective privé.
Ces trois premiers récits de Philip Kerr, romans noirs historiques, nous baignent dans le quotidien méconnu de l'Allemand ordinaire et désorienté au coeur de l'ambiance oppressante du IIIe Reich.
Vert-de-gris, est le septième volet des aventures de Bernie Gunther.
J'ai préféré continuer à lire la série en VO et en ebook, donc "Field Grey" : gain de place et plaisir de lire sans filtre....
L'histoire :
1954, Bernie Gunther alors qu'il fuit Cuba, est arrêté par les autorités américaines qui le transfèrent en Allemagne afin de l'interroger sur Erich Mielke, militant communiste que Bernie connut à Berlin avant-guerre et qui est devenu un des dirigeants de la police est-allemande.
Au gré des interrogatoires qu'il subit, Bernie raconte l'histoire qu'un quart de siècle, entre l'avènement d'Hitler et la mort de Staline, qui plongea des populations entières dans l'horreur et la misère.
Autant dire que ce volet est peut-être le plus noir de tous. Bernie n’aime pas les communistes, pas plus que les nazis. Il n’aime pas non plus les Français et encore moins les Américains. Ne parlons pas des Russes… Il semble profondément misanthrope et écœuré par l’humanité. Au fond, il se méprise lui-même et il ne le cache plus sous le vernis cynique de l’humour noir et de la dérision.
Plus qu'un polar, Field grey est un roman noir de l'histoire.
Barry Forshaw explique en quoi Field grey se différencie d'un polar classique et comment Philip Kerr invite le lecteur à se forger sa propre opinion sur cette période noire.
Pour le plaisir de la langue le petit extrait décrivant la rencontre de Bernie avec les représentants du FBI...
"the suits were good. The creases in their pants were almost perfect, like the bow of a big, grey ship. The hats were nicely shaped and the shoes brightly polished, like their fingernails. They were smooth, efficient and probably quite tough.They had good white teeth of the kind that reminded me I probably needed to see a dentist. And they didn't like me. Not in the least. In fact they hated me."
Et pour un dernier avis une critique de Black Novel de Pierre Faverolle, blog dédié au Polar et au roman noir.
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