Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
1 Février 2015
En 1880, Jacques Offenbach , qui a alors une soixante d’années, entreprend l’écriture de son opéra, Les Contes d’Hoffmann, inspiré des histoires fantastiques du célèbre écrivain romantique et allemand du même nom, Ernest Theodor Amadeus Hoffmann . Malheureusement, Offenbach n’a pas le temps de terminer son œuvre, il décède pendant les premières répétitions de l’opéra alors que la musique n’est pas achevée. C’est Ernst Guiraud, compositeur français, qui terminera l’orchestration de la partition.
Cet opéra a donc été créé à titre posthume.
L'histoire
Dans une taverne de Nuremberg, Hoffmann fait son entrée, accompagné par son ami Nicklausse. Ces derniers viennent d’assister au premier acte de Don Giovanni, célèbre opéra de Mozart. Pendant que les deux compères s’extasient devant la beauté de Stella, la diva de la soirée qu’Hoffman a autrefois aimé, Lindorf complote dans le dos du jeune homme. Il vient en effet d’intercepter un message destiné à Hoffmann dans lequel la cantatrice l’invite à le rejoindre dans sa chambre le soir-même.
Désabusé et excédé par le comportement de Lindorf qui le suit partout comme une mauvaise ombre, Hoffmann se lance dans le récit des trois plus grands amours de sa vie : Olympia, Antonia et Giulietta.
La première histoire décrit la rencontre d’Hoffmann avec Olympia, une poupée mécanique aux allures de jeune fille dont il tombe immédiatement amoureux. Pourtant cette créature n’est autre qu’une fabuleuse invention d’un savant. Quand il s’en rend enfin compte, Hoffmann est désespéré.
Le second récit met en scène l’histoire d’amour d’Hoffmann et d’Antonia, dont on remarque la magnifique voix. Malheureusement atteinte de tuberculose, comme l’avait été sa mère autrefois, la jeune fille s’épuise davantage à chacune de ses interventions chantées. Pressée par Hoffman d’arrêter de chanter pour préserver sa santé et leur amour, la jeune femme, tentée par un faux médecin qui ne lui veut que du mal, ne peut résister au plaisir de chanter et s’éteint après une ultime vocalise.
Dans le troisième volet, l’action se passe dans un Palais à Venise, où Giulietta reçoit ses invités pour un jeu de cartes. Dapertutto convainc Giulietta de séduire Hoffman pour s’emparer de son âme en l’échange d’un superbe diamant. Hypnotisée par la beauté du bijou, la jeune femme accepte et embarque Hoffman dans un incroyable duo d’amour.
Charmé, Hoffmann s’apprête à perdre son propre reflet. Heureusement, le complot est démasqué et Hoffmann est pris en pitié par le reste de l’assemblée tandis que Giulietta s’enfuit dans les bras d’un autre.
Voici la distribution réunie pour la représentation de ce soir :
Hibla Gerzmava (Antonia et Stella), Erin Morley (Olympia), Christine Rice (Giulietta), Kate Lindsey (Nicklausse/ La Muse), Vittorio Grigolo (Hoffman), Thomas Hampson (Lindorf / les 4 méchants).
Une très belle soirée, partagée entre amis (V., F. et P.) même si l'on peut regretter la pauvreté étonnante du décor de l'acte II supposé transmettre l'ambiance d'une maison morte, mais de très belles voix : Erin Morley qui confiait à l'entracte qu'une des difficultés de son rôle consistait à être aussi raide qu'un automate tout en n'oubliant pas de respirer pour chanter, Kate Lindsey jouant un très délicat Nicklausse, Hibla Gerzmava continuant à chanter allongée sur le sol. Seule la performance vocale de Thomas Hampson m'a semblé moins convaincante. Heureusement son jeu d'acteur contrebalançait ce manque de forme.
extrait acte I
extrait acte II
extrait acte III
extrait acte III
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane