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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

L'ange exterminateur de Thomas Adès

L'ange exterminateur de Thomas Adès

Après "la Tempête" présentée en 2012, le Met présentait samedi soir  en co-production avec la Royal Opera House, Covent Garden, le Festival de Salzbourg, et le Den Kongelige Opera, Copenhague la retransmission en direct de "L'ange exterminateur" de Thomas Adès. La Première mondiale a eu lieu le 28 juillet 2016 à Salzbourg et la Royal Opera House l'a donné en avril/mai 2017.

En plus de ses activités de chef d’orchestre et de pianiste, le compositeur britannique Thomas Adès s’est construit une réputation internationale notamment en composant deux premiers opéras, d’abord "Powder her Face" créé au festival de Cheltenham en 1995, puis "The Tempest" créé en 2004 à la Royal Opera House Covent Garden.
Une réputation qui s’étend encore aujourd’hui, alors que le festival de Salzbourg lui a commandé son opéra contemporain de l’année. Conjointement avec le metteur en scène Tom Cairns, Thomas Adès signe un livret inspiré du film de Luis Buñuel, El ángel exterminador, sorti en 1962 – un univers avec lequel Thomas Adès est plutôt familier puisqu’il a découvert le surréalisme de Luis Buñuel ou de Salvador Dali dès son plus jeune âge, aux côtés de sa mère, historienne d’art.

Depuis une quinzaine d’années, Thomas Adès mature ce projet de composer un opéra surréaliste mettant en scène une poignée de représentants de la haute bourgeoisie, coupés du monde extérieur le temps d’un dîner mondain dans une luxueuse villa, après avoir assisté à une représentation d’opéra de Lucia di Lammermoor.
Et quand bien même les portes et fenêtres sont ouvertes, l’assistance est inexplicablement incapable de quitter les lieux – selon Thomas Adès, l’ange exterminateur du titre est « l’absence de volonté et de dessein qui annihile toute capacité d’action ». Ce sont les interactions, les réactions et la façon dont cette société s’attèle à résoudre les problèmes auxquels elle est confrontée qui s’avèrent fascinants à observer pour le public.

Tom Cairns et son équipe conçoivent ici une élégante scénographie : cette société bourgeoise est vêtue de tenues de soirée, à la dernière mode des années soixante, tout comme dans le film – les costumes sont signés Hildegard Bechtler. La scène rotative offre perpétuellement de nouveaux angles de vue et différentes perspectives à l’action. Tout comme la gestion des éclairages (confiée à Jon Clark), qui souligne l’obscur pour mieux mettre en lumière un environnement à la fois nébuleux et aliénant.

Sources : operaonline

Une oeuvre déroutante mais qui ne peut laisser indifférent, comme le précise la critique du NY Times :

Pour vous donner une idée de cette oeuvre étonnante, je vous inviter à regarder la bande annonce proposée par le Met.

Et ci-dessous, quelques commentaires et explications de T. Adès et de Tom Cairns sur la genèse de cet opéra.

J'ai beaucoup apprécié la musique envoûtante et aussi les "insights" pendant les entractes sur l'onde Martenot utilisée par T. Adès pour créer cette atmosphère si étrange et angoissante.

Quant à l'histoire, basée sur le film de Buñuel de 1962, elle n'a pas rencontré son public à Brest. Encore trop en avance sur notre temps....

Encore un grand merci à Pathé Live de nous offrir ces retransmissions nous permettant un accès à des œuvres différentes !

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