Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
27 Juin 2018
Pour son quinzième anniversaire, le Festival a choisi la Terre en "invitée" avec cette thématique : la Terre en questions.
Mon amie A. et moi avons maintenant nos habitudes à ce Festival souvent évoqué sur le blog, ici ou là.
Notre itinéraire est maintenant balisé et nous débutons notre circuit par le garage où est présentée la thématique : "une planète surexploitée" avec les photos de Stéphane Couturier.
C'est sur la cité "climat de France" qu'il a travaillé. Ce phalanstère, bâti en 1957, s'est transformé au fil du temps en un ghetto surpeuplé. A l'intérieur, la cour des 200 colonnes est comme une petite ville clandestine où la police n'entre que très rarement.
Le Festival présente une seule très grande image composée à partir de dizaines de clichés sur plusieurs années. La scénographie est parfaite entre les quatre murs blanchis du garage, le sol étant recouvert de sable blanc très fin pour parfaire l'illusion...
Source : catalogue de l'exposition
Toujours dans cette même thématique, j'ai retenu une photo choc de Chris Jordan.
Matjaz Krivic présente "la route du Lithium" des mines boliviennes du Salar d'Uyuni aux usines chinoises de production de batteries électriques à l'ombre de la petite venelle reliant le garage à la rue st Vincent
Arrivées dans la rue St Vincent, nous sommes frappées par les photos de Karen Knorr. Avec "Fables" s'inscrivant dans le chapitre Poésie de la nature "la photographe compose de fausses scènes, avec de faux animaux, dans de faux lieux ; elle taxidermise le passé et le présent."
Dans la même thématique poétique, j'ai aimé "Douce Russie" présentée par Emil Gataullin
Le thème "Hymne à la terre" est composé de séries très variées ; voici celles que nous avons préférées :
Thomas Pesquet et Terre(s), bien sûr
Spike Walker avec "Plus grand que la vie" nous fait découvrir les beautés cachées de l'infiniment petit.
"Un demi-siècle dans l'Hymalaya" proposé par Matthieu Ricard nous a émues ; D'ailleurs, Cartier-Bresson disait de lui : "La vie spirituelle de Matthieu et son appareil photo ne font qu'un. De là jaillissent ces images, fugitives et éternelles".
Et pour conclure : les focus.
Pour le focus Amazonie, j'ai retenu Miquel Dewever-Plana avec "D'une rive à l'autre"
Pour le Focus Inde, j'ai choisi le travail de Frédéric Delangle et son "Hiver indien"
Et dernier coup de coeur, pour conclure, le festival photo des collégiens, en progression constante, avec l'empreinte
Une très belle édition à visiter jusqu'au 30 septembre ! Une manifestation devenue incontournable pour les amateurs de photos.
Toutes les informations sont ici
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane