Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
2 Avril 2019
Un temps radieux, mais un ciel voilé par la pollution, même sur la côte Sud du Finistère, hier matin. Pour préparer notre balade, nous avions, mon amie A. et moi, chacune de notre côté consulté le site visorando pour choisir la destination du jour.
Nous avons finalement choisi de descendre à Nevez, attirées par la combinaison mer/campagne, nature et architecture proposée par le site.
Nous nous arrêtons d'abord dans le joli petit bourg de Nizon, pour regarder son église et surtout le calvaire, qui a inspiré Gauguin, pour peindre son Christ Vert.
Une pancarte au pied du calvaire évoque la peinture du Christ Vert de Gauguin
Peu de monde à notre arrivée à Raguenez. Jusque quelques camping-cars confortablement installés face à la mer. Après un faux-départ ; j'avais oublié la gourde de la Miss et mon téléphone, nous voici parties le long du sentier, large et plat, qui relie Raguenez à l'anse de Rospico.
On pourrait aller faire le tour de l'île Raguenez, mais n'ayant pas consulté l'horaire des marées, on décide de partir directement sur le sentier. Peu de maisons le long de la côte. Le conservatoire du littoral ou les mairies ont bien fait leur travail et ont su préserver la nature et empêcher toute invasion par le béton.
De nombreux bancs sont installés tout au long de ce tronçon du GR, permettant aux promeneurs de s'abandonner à la contemplation, plutôt qu'au repos, tant la progression sur ce sentier est aisée.
Le printemps explose le long du sentier, entre aubépines et fleurs diverses. Mon amie A. s'en donne à coeur joie.
Bientôt, nous arrivons devant la pancarte indiquant la plage de Tahiti. Depuis le temps, que je regarde avec envie les photos de cette plage publiées par les instagrammeuses du Finistère Sud, je peux constater qu'il n'y a pas besoin de filtre pour obtenir ce bleu tropical sur les photos !
Soudain l'on aperçoit à gauche du sentier, un totem émergeant de la fougère sèche. Un tronc d'arbre mort a été transformé ainsi.
Le sable a laissé la place aux rochers en contrebas du sentier. Les arméries maritimes envahissent les anfractuosités des roches.
Nous arrivons en vue de l'anse de Rospico.
Nous trouvons un petit coin, abrité du soleil pour notre pause pique nique. La Miss s'écroule un instant avant de partir explorer le jardin de la maison voisine.
Cette petite pause permettra à mon amie A. d'affronter la seule partie escarpée de la balade : le tour de l'anse Rospico.
La Miss comme à son habitude fait de l'équilibre sur le parapet...toujours plus près...
Nous rebroussons chemin pour retrouver l'embranchement vers le village de Kerascoët, la deuxième étape de notre balade.
Malheureusement à notre arrivée la place principale du hameau est envahi par les engins de chantier. Nous nous éloignerons juste un peu pour découvrir les belles chaumières et tout au bout de la rue quelques exemples de maisons à pierre-debout.
Ici les pierres dressées, au lieu d'être utilisées comme clôture, ont été valorisées en pans de murs, pour bâtir un appenti, les interstices étant comblés par de la pierre sèche, du mortier de sable et de chaux. C'est ainsi que sont apparues les maisons en pierres debout, appelées « Mein Zao » en breton. Ces constructions uniques en France, de la fin du XVIIIe siècle, ont obtenu le label « Paysage de reconquête » en 1993 par le ministère de l’Environnement afin de les préserver.
Nous avons ensuite continué notre balade en direction de la chapelle Notre Dame de la Clarté ou chapelle des Trois-Maries. Profitant de la présence du personnel communal en train d'évaluer les travaux de rénovation des murs à effectuer, nous avons pu en visiter l'intérieur, découvrir les statues et admirer les vitraux.
Après s'être fait indiqué le chemin le plus court pour rejoindre notre point de départ, nous retrouvons un joli chemin bucolique, puis nous arrêtons pour regarder de nombreux petits veaux dans un champ et retrouvons bientôt le sentier côtier. Entretemps, la Miss aura profité de sa liberté pour se rouler dans de nombreuses bouses de vache...Heureusement les serviettes du pique-nique permettront de la bouchonner et d'atténuer son parfum campagnard pour le retour en voiture.
Près de 13 km pour cette balade entre mer et terre. Des mollets un peu raides et un dos courbaturé, mais surtout l'envie de continuer à découvrir ce Finistère sud aux paysages si différents.
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane