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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

Miscellanées # 36

Les insomnies sont de retour...Mon Tsundoku diminue donc un peu, si peu, mais avec de belles découvertes : Marx et la Poupée, de Maryam Madjidi, prix Goncourt du premier roman 2017 (Il était grand temps de le lire...). J'ai adoré.

Un petit extrait qui vous expliquera pourquoi ce livre m'a tellement touchée, moi l'amoureuse des langues....

 

"La lutte des langues"

- Je triomphe. Je suis la langue des Lumières et de Molière.

- Je suis la langue de tes premières années.

- Ne l'écoute pas. Cette langue est celle du passé qui n'est plus.

- Souviens-toi de ton terreau.

- Apprends-moi et oublie le reste.

- Le persan est l'archet qui fait vibrer ton corps.

- C'est la langue de l'exil, de l'arrachement, du traumatisme...."

Marx et la Poupée, de Maryam Madjidi

Marx et la Poupée, de Maryam Madjidi

Un peu de littérature grecque, traduite par Michel Volkovitch, "la référence". Gioconda de Nikos Kokantzis. Une belle découverte, un récit court mais qui vous emporte.

 

"Parfois je me demande si elle a existé...Quelque part en Allemagne de l'Est, des parcelles de ce qu'elle fut subsistent peut-être dans l'écorce d'un arbre, dans une motte de terre. Des gens l'ont peut-être sentie dans une fleur, bue dans leur vin. Les vents qui ont soufflé toutes ces années l'on peut-être ramenée en Grèce, et je l'ai respirée, qui sait, sans le savoir, en une dernière union amoureuse. Les grands yeux gris, les lèvres douces, la peau si lisse, la voix rauque...Le rire, le chagrin, l'amour, tout ce qu'Elle était"

Inutile de préciser que j'ai "flashé" aussi sur l'illustration choisie pour la couverture, une artiste dont je n'avais jamais entendu parler...

A la toilette, autoportrait de Zinaïda Serebriakova 1909

A la toilette, autoportrait de Zinaïda Serebriakova 1909

Autre poche, IDISS, livre écrit en hommage à sa grand-mère maternelle, par Robert Badinter.

"Le moment était venu du grand départ, celui dont on ne revient que comme un étranger à ces lieux qui furent familiers, à ces amis qui furent proches, à une vie qui fut la vôtre. Bref, partir sans esprit de retour, sauf comme un visiteur de son passé".

Idiss - Robert Badinter

Idiss - Robert Badinter

Un peu d'italien forcément, toujours via la littérature policière avec I giorno dei morti de Maurizio de Giovanni

"Sulla lastra di vetro scorse l'ultima pioggia dell'autunno. Come una lacrima. Come una goccia di sangue. E l'inverno ricomincio."

Si vous avez envie de le lire en français, voici un extrait d'une belle critique de ce roman:  "l’on découvre sous les enquêtes de Ricciardi et de son adjoint Maione un édifiant portrait historique et sociologique de Naples et de ses habitants. De Giovanni continue ainsi d’offrir au lecteur un roman policier historique intelligent et parsemé de moments tour à tour violents, poétiques, amusants ou émouvants."

I giorno dei morti de Maurizio de Giovanni

I giorno dei morti de Maurizio de Giovanni

Si j'ai retrouvé avec plaisir le cadre (côte d'émeraude, Dinard, Saint Malo, Rothéneuf, Cancale, Saint Suliac) où se déroule la dernière enquête du commissaire Dupin "Spécialités Bretonnes" Jean-Luc Bannalec (non encore traduit en français), je suis très déçue par l'enquête en elle-même. Je ne suis pas sûre d'aller au bout de ce livre...Bon, on pourra se faire plaisir tout de même en regardant l'adaptation du roman par la télévision allemande tourné en septembre à Dinard. Diffusion prévue en 2022. Au moins pour le décor de l'enquête....

Miscellanées # 36

Et le grec ?...premier essai de lecture en v.o. non transformé, loin de là. J'ai trouvé chez mon libraire préféré, un petit recueil de nouvelles adaptées "au niveau B1 : Facile" .La mer - Littérature en V.O. - Editions Ophrys...

Conclusion : Je suis très loin de le maîtriser. J'ai donc ouvert mon dictionnaire (c'est un bon exercice) et entamé pas à pas le déchiffrage (et non la lecture). Je m'auto-corrige avec la traduction du recueil de nouvelles que j'ai trouvée chez L'Harmattan.

Ces "Dits de la Proue" furent unanimement salués comme un chef-d'œuvre au moment de leur parution en 1899, consacrant Andréas Karkavitsas comme l'un des maîtres de la prose néo-hellénique. Ce recueil de vingt courts récits, reliés entre eux par le fil conducteur de la fatalité tragique, constitue l'un des sommets de la littérature maritime universelle. On y retrouve le souffle épique et la tension dramatique d'un Melville ou d'un Conrad. Comme eux, le grand écrivain grec donne aux plus humbles péripéties de la rude vie de marin la dimension du mythe.

La mer - Littérature en V.O. - Editions Ophrys

La mer - Littérature en V.O. - Editions Ophrys

Quand je serai un peu plus avancée dans mes études, peut-être, un jour, pourrai-je lire la version originale disponible ici via Gutemberg.

 

 

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