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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

Popoli di Tessaglia - Mozart

Aloysa Weber

Aloysa Weber

 Le jour de Noël, Mozart rejoint Munich et il se dirige vers la seule maison qui l’intéresse dans la ville : celle des Weber. Il s’attend à être reçu avec effusion mais l’atmosphère n’est pas aussi cordiale que d’habitude. On dit qu’il y a un homme près d’Aloysia, qui lui parle d’assez près. Aloysia a changé d’attitude envers Mozart. Quand il raconte qu’il a voyagé avec un évêque, elle se moque de lui, et elle lui demande s’il l’a engagé comme valet de chambre. En guise de réponse, Mozart remet dignement à Aloysia l’air qu’il a composé pour elle. Elle prend le rouleau et le pose sur le clavecin. Alors, Mozart, dans un beau geste de colère douloureuse, s’assied devant le clavier et entonne une chanson presque ordurière sur le thème : "Je laisse volontiers la jeune fille qui ne me veut pas." Puis il se lève, rabat le couvercle de l’instrument et sort sans dire un mot. L’aria qu’il avait composé pour Aloysia n’est autre que l’admirable Popoli di Tessaglia (K 316).

Sources :

Popoli di Tessaglia,
ah mai più giusto fu il vostro pianto;
a voi non men che a questi
innocenti fanciulli Admeto è padre.
Io perdo il caro sposo, e voi l'amato re.
La nostra sola speranza, il nostro amor
c'invola questo caso crudel,
né so chi prima in sì grave sciagura
a compianger m'appigli
del regno, di me stessa, o de' miei figli.
La pietà degli dei sola
ci resta d'implorare, d'ottener.
Verrò compagna alle vostre preghiere,
a' vostri sacrifizi avanti all'are
una misera madre, due bambini infelici,
tutto un popolo in pianto presenterò così.
Forse con questo spettacolo funesto,
in cui dolente gli affetti,
i voti suoi dichiara un regno,
placato alfin sarà del ciel lo sdegno.
  
Io non chiedo, eterni dei
tutto il ciel per me sereno.
Ma il mio duol consoli almeno,
qualche raggio di pietà.
Non comprende mali miei
né il terror che m’empie il petto,
chi di moglie il vivo affetto,
chi di madre il cor non ha.

 

Le texte de l'aria est tiré de l'opéra Alceste, et a été écrit par Ranieri de' Calzabigi. Il figure dans l'acte I, scène 2.

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