Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
8 Mai 2024
Un peu de musique classique, cela faisait longtemps...
Le peintre symboliste suisse Arnold Böcklin (1827 - 1901) achève en 1880 une première toile intitulée "l’Île des morts". Il en produira en tout cinq variations. Serge Rachmaninov s'en est inspiré pour composer son poème symphonique qui porte le même titre.
Sur une mer sombre et calme, une barque se dirige lentement, silencieusement vers une île plantée de cyprès, bordée de falaises abruptes creusées de tombeaux. Tout n’est que silence et mystère. À bord de la barque, un cercueil. À l’avant, un passeur. De dos, regardant vers la crique, drapée de blanc, comme enveloppée dans un linceul, une figure…
Lorsque Sergueï Rachmaninov découvre une gravure en noir et blanc de l’Île des morts lors de son passage à Paris en 1907, il tombe en arrêt. Étonnamment, c’est l’orchestre qu’il choisit pour composer son œuvre du même titre. Chacun s’étonne alors qu’il ne choisisse le piano pour une gravure en noire et blanc. Pourtant, le lent tempo de percussion initial, le bruit lent et répété des rames, l’apparition du Dies Irae nous font entendre toute l’angoisse humaine face à la mort… Son oubli ou sa mémoire.
Source : wiki
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane