Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
24 Août 2024
Capable de toutes les audaces, Rufus Wainwright a composé un requiem à la mémoire des disparus de la pandémie de Covid-19. Une ode à la vie, à la puissance démultipliée par l’Orchestre Philharmonique, le Choeur et la Maîtrise de Radio France et la complicité de l'actrice Meryl Streep.
Adolescent, Rufus Wainwright entend le Requiem de Giuseppe Verdi, qui le marque à jamais. Devenu chanteur pop, l’Américain utilise l'opéra dans sa musique et en écrit deux, Prima Donna et Hadrian. Sa fascination pour la forme du requiem, quant à elle, trouve son aboutissement pendant le confinement lié au Covid-19, période où il se lance dans la composition d’une œuvre dédiée aux personnes terrassées par la maladie. Une ode au contact humain, à la solidarité et à la voix, devenus dangereusement contagieux lors de cette longue parenthèse troublée.
Réfléchissant aussi à l'augmentation des catastrophes naturelles et à l'effondrement écologique, Wainwright tisse les paroles latines de la messe de requiem avec le poème apocalyptique de Byron Darkness, écrit en 1816 après l'éruption volcanique du Tambora, qui a provoqué "l'année sans été".
Une première mondiale interprétée par la soprano Anna Prohaska, l’Orchestre Philharmonique, le Choeur et la Maîtrise de Radio France, placés sous la direction de Mikko Franck, Marie-Noëlle Maerten et Guillemette Daboval. Ce concert accueille également une invitée de marque : l'actrice Meryl Streep, qui assume pour l'occasion le rôle de récitante en lisant le poème Les Ténèbres de Lord Byron.
Sourte : Arte
(Et pour finir, la petite note culturelle, pour savoir qui se cache derrière Monsu Desiderio...)
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