Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
28 Septembre 2024
Malgré sa vie dissolue, Arenski a eu une activité créatrice prospère. Son style se trouve à la charnière de l’influence des romantiques Rimski-Korsakov et Tchaïkovski, et du langage harmonique devenu plus complexe de la nouvelle génération qu’il a d’ailleurs contribué à former, celle de Scriabine et Rachmaninoff. Il lui sera parfois reproché de n’avoir pas su créer son univers personnel. Pourtant, il a vite obtenu du succès, notamment avec son premier opéra Un Songe sur la Volga (1891) duquel le folklore n’est pas exclu. Il aura moins de chance avec le second, Raphaël (1894), puis avec Nal et Damayanti (1904), composé d’après l’épopée indienne Mahâbhârata. De la musique symphonique, on peut retenir les Variations sur un thème de Tchaïkovski, pages devenues populaires. Mais c’est certainement dans sa musique de chambre, reconnue comme de tout premier plan, que son talent s’est le mieux exprimé. Certains qualifient le style plus tardif d’Arenski de « style de salon ». Sans pousser la critique si loin, on peut lui reconnaître une certaine facilité, loin d’être déplaisante.
source : Philarmonie de Paris
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