Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
27 Novembre 2012
C'est une habitude que j'ai prise en fréquentant la bibliothèque municipale : Choisir un roman et s'il me plaisait continuer à lire l'oeuvre entière de l'auteur.... je crois que j'ai toujours aimé 'lire en terrain connu".....
Alors après la lecture de "14", me voici lancée dans un cycle Echenoz et comment ne pas sauter le pas avec ces premières lignes :
'Je m'en vais, dit Ferrer, je te quitte. Je te laisse tout mais je pars. Et comme les yeux de Suzanne, s'égarant vers le sol, s'arrêtaient sans raison sur une prise électrique, Félix Ferrer abandonna ses clefs sur la console de l'entrée. Puis il boutonna son manteau avant de sortir en refermant doucement la porte du pavillon.'.....
......,' c'est qu'un aéroport n'existe pas en soi. Ce n'est qu'un lieu de passage, un sas, une fragile façade au milieu d'une plaine, un belvédère ceint de pistes où bondissent des lapins à l'haleine chargée de kérosène, une plaque tournante infestée de courants d'air qui charrient une grande variété de corpuscules aux innombrables origines -grains de sable de tous les déserts, paillettes d'or et de mica de tous les fleuves, poussières volcaniques ou radioactives, pollens et virus, cendre de cigare et poudre de riz.'
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane