Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
29 Septembre 2018
C'est donc à Lamballe que j'ai poursuivi mon cycle d'expositions. Cet été, c'est autour du thême des paysages marins qu'étaient rassemblées quelques oeuvres de Jean-Francis Auburtin et Mathurin Méheut.
La mer est une source d'inspiration privilégiée pour ces deux artistes. De l'observation des fonds marins à la station biologique de Roscoff, Méheut et Auburtin réalisent des décors très esthétiques avec une précision des espèces. Parcourant les côtes de Bretagne, de Normandie et de Provence, ils donnent chacun leurs visions des paysages maritimes. L'exposition s'attache à rapprocher ces deux artistes animés d'une même passion.
Ci-dessous, quelques images volées, car il était également interdit de prendre des photographies des oeuvres exposées....
Cette exposition m'a cependant permis de découvrir Jean Francis Auburtin, un peintre que je ne connaissais pas :
Le MUMA le présente ainsi :
"Comme son grand aîné impressionniste, Auburtin après avoir peint Belle-Ile, puis Étretat, succombe au charme de Varengeville-sur-Mer. Situé au sud de Dieppe, ce petit village exerce un très grand attrait sur les artistes, les écrivains et les musiciens pendant près d'un siècle, de 1850 à 1950. Auburtin, comme plus tard Georges Braque, choisit de s'y faire construire une maison et un atelier. À partir de 1907, il peint quotidiennement ces paysages marins barrés de falaises grandioses. Ce promeneur infatigable, qui arpente les chemins de douanier, plante aussi son chevalet à l'orée des bois et regarde souvent le soleil en face. Ses marines à contre-jour désignent un observateur aguerri aux variations atmosphériques. Sa persévérance à comprendre le paysage et les fluctuations de la lumière s'expriment dans l'élaboration de séries, procédé qu'il emprunte tout aussi bien à Monet qu'aux grands maîtres de l'estampe japonaise. À la façon d'un Hokusai français, Auburtin pratique la gouache et l'aquarelle en virtuose. Et c'est avec une grande dextérité qu'il fixe sur le papier les points de vue les plus insolites et les plus pittoresques des côtes normandes."
Quelques oeuvres de J.F. Auburtin
Il faudra encore patienter deux longues années avant l'ouverture d'un véritable espace muséal pouvant accueillir l'oeuvre de Mathurin Méheut. La maison du bourreau n'est décidément plus adaptée à la présentation de son oeuvre, trop exiguë, peu commode et mal éclairée. Deux pièces sombres pour présenter quelques tableaux extraits du fonds pourtant si important du musée.
On demeure sur sa faim, d'autant plus quand l'on consulte les nombreux ouvrages proposés à la vente qui lui sont consacrés...
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane