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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

Les notes de janvier

C'est une nouvelle rubrique que j'ai envie de tester. Laisser une trace dans ce journal des morceaux de musique que j'ai écoutés au cours de ces dernières semaines. On verra si cette rubrique perdurera....

Les notes de janvier

"A la fois poétique, envolée et formelle, l’œuvre fait référence à deux maîtres du concerto pour piano. A travers son deuxième mouvement, Ravel s’inspire directement du Larghetto tiré du Quintette avec clarinette de Mozart, compositeur qui demeure sa principale référence en termes de forme. Il se nourrit aussi de la musique de Saint-Saëns, modèle de virtuosité et d’éclat pianistique, et de celle de Liszt. 

Classique par sa forme en trois mouvements (Allegramente, Adagio assai et Presto), l’œuvre n’en est pas moins extrêmement moderne par ses emprunts au jazz, en particulier dans les deux derniers mouvements. L’Adagio est « comme improvisé », il « fait usage de la blue note et rappelle le récent jazz symphonique de Gershwin. » Le Presto mêle quant à lui jazz et folklore dans une course effrénée entre le piano et l’orchestre." 

Sources : France Musique

Les notes de janvier

Compositeur anglais surnommé « l’enfant terrible de la musique anglaise », William Walton est surtout renommé pour ses œuvres orchestrales. Il figure parmi les compositeurs anglais les plus importants de la première génération du XXème siècle, aux côtés de Michael Tippett et Benjamin Britten. Ci-dessous son concerto pour violon.

Les notes de janvier

"Le Concerto n° 2 a été composé alors que Sergueï Rachmaninov (1873-1943) sortait d'une crise psychologique profonde, due à l'échec de sa première symphonie. Ce contexte post-traumatique a-t-il laissé des traces dans l'œuvre ?

Il y a dans ce concerto une dimension de résurrection. On l'entend notamment dans les accords crescendo du début, qui sonnent comme un glas. La dépression – j'en sais quelque chose – est une maladie qui vous attire comme au fond d'un puits, et quand Rachmaninov écrit cette œuvre, en 1900, il vient de toucher le fond. Il s'en sortira à l'aide de l'hypnose, une pratique alors très à la mode – et que j'ai testée aussi, par intérêt personnel – qui vous emmène à mi-chemin entre l'ici et l'au-delà. Mais pour l"heure, la dépression est encore là, présente dans chaque note. Le compositeur connaîtra ensuite des rechutes. L'éloignement de sa terre natale [à partir de 1917] le terrifie. Il voyage beaucoup, séjourne à Stockholm, Cannes, Clairefontaine, à une époque où les tournées en train sont longues et fatigantes. Cela ajoute à son déracinement.

L'image d'un Rachmaninov sirupeux qui ne ferait pas avancer la science musicale est totalement fausse. Il ne cesse d'inventer ! Quant à ses influences russes, elles sont restées présentes dans sa musique, y compris dans ce concerto : le glas du début, ce sont les cloches des églises orthodoxes qu'il entendait dans les rues en Russie. Et ce thème de piano dans le 3e mouvement [il le chantonne], ce n'est autre qu'une danse traditionnelle russe ! La musique des déracinés est très touchante.

Mon Rachmaninov, je le pratique depuis l'âge de 14 ans. Ce compositeur est l'ami des jeunes pianistes : il les fait briller, flatte leur égo, il leur fait découvrir la virtuosité et l'admiration du public. La relation est un peu superficielle au début, mais au fur et à mesure qu'on se rapproche de sa propre mort, on se rapproche de tous ces compositeurs morts, et on instaure avec eux un dialogue ininterrompu. La musique de Rachmaninov est accessible et sonne merveilleusement. Pour un pianiste, c'est vraiment un cadeau."

Source : Télérama : extrait interview A. Tharaud

"Les deux soirées données à guichet fermé du festival de Lucerne débutaient par le Concerto n°2 en ut mineur de Rachmaninov, une œuvre qui d’emblée allait révéler la plénitude sonore et la sensualité du jeu très habité d’Hélène Grimaud porté par la résonance et les effets chatoyants d’un orchestre qui ne se décline qu’au superlatif : la somptuosité des couleurs du pupitre des vents n’a d’égal que le velouté du chant des cordes auquel le maestro Abbado confère une élégance suprême. Emportée par cette houle orchestrale sur laquelle viennent s’inscrire les figures du piano, Hélène Grimaud donne au premier mouvement un souffle lyrique très émotionnel. Après un mouvement lent tout en retenue expressive, le final impétueux renouvelle totalement ses couleurs en une matière sonore flamboyante et merveilleusement dosée."

Sourceresmusica 

Bonne écoute !

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