Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
20 Janvier 2020
Tsundoku (積ん読) désigne l'accumulation, sous forme de piles, de livres qui ne sont jamais lus. Le terme vient de l'argot japonais de l'ère Meiji (1868-1912). Il s'agit d'un mot-valise issu de 積んでおく (tsunde-oku, pour désigner les tas de choses laissés pour une utilisation ultérieure) et 読書 (dokusho, lecture).
J'aime à lire plusieurs livres en même temps. Depuis que j'ai opté pour les livres électroniques, j'utilise même en parallèle deux applications différentes...
En ce moment, je lis donc un gros roman, bien épais, retraçant le parcours d'une famille de calabrais quittant leur région natale, pour faire fortune en Sicile, en tant qu'herboristes. "I leoni di Sicilia".
C'est un genre de littérature que je ne lisais plus depuis de nombreuses années : les grandes sagas familiales sur fond historique. Je garde pourtant un très bon souvenir de ces après-midis étendues sur mon lit d'adolescente (alors) passées à dévorer les sagas historiques d'H. Troyat. (Russie oblige : ma passion à l'époque).
J'ai terminé "la storia di una famiglia perbene" : plus qu'une saga familiale, c'est un roman d'apprentissage qui se passe à Bari.
"Son écriture brute et néo-réaliste mêle habilement dialecte et surnaturel, avec un fond de religiosité populaire. A l'origine, elle voulait écrire un livre sur les rapports difficiles entre un père autoritaire et sa fille qui lui résiste. « Une famille comme il faut » est bien plus que cela. Roman d'apprentissage, d'amour, ode à l'amitié, coup de sonde psychologique dans un milieu social aussi pauvre et violent qu'il peut être riche en tendresse et en humanité. Non, Rosa Ventrella n'est en rien une pâle copie d'Elena Ferrante."
"L'histoire d'un allemand de l'Est" de Maxim Leo est l'autre roman, que je lis en ce moment. En lire ici un compte rendu.
Mais c'est cette critique qui m'a donné envie de m'y attaquer. C'est une histoire familiale passionnante que nous raconte le journaliste Maxim Leo.
Deux histoires européennes, qui nous parlent de nos racines....
Dans un tout autre registre, j'ai dévoré le livre témoignage de Vanessa Springora : le consentement. Je voulais me faire ma propre opinion. Outre le témoignage glaçant, la qualité de l'écriture m'a bluffée. Il y aura certainement d'autres livres de cet auteur qui est à suivre désormais. Lire ici la tribune de France Inter sur ce livre.
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane