Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
23 Avril 2021
A l'issue de mon circuit (Boloré), j'ai re-visité l'église Saint Edern et admiré à nouveau la restauration qui y a été menée après l'incendie de mai 1974.
Légendes et histoire de la commune de Plouedern :
Aux alentours de 460, arrivèrent les premiers bretons conduits par leurs évêques ou abbés : Saint Brieuc, Saint Tual et Saint Edern. Venant des Iles britanniques et fuyant l’invasion des saxons, ils se réfugièrent en Armorique et formèrent de nombreux « Plou » ou paroisses.
La légende rapporte que le Duc de Bretagne, accompagné de sa suite, se rendait un jour de Cornouaille en Léon lorsqu’il s’égara dans la Forêt de Coat ar Roch ou était l’ermitage de Saint Edern.
Un écuyer pénétra dans cet ermitage et furieux de ce que le saint, en extase, ne répondait pas à ses questions, il le souffleta. A l’instant même, le Duc et tous ses gens furent frappés de cécité mais il se fit conduire près du saint et lui demanda pardon.
Edern lui pardonna et l’engagea à continuer sa route en lui promettant qu’il recouvrerait la vue sans tarder. Cela n’arriva que lorsque le Duc eût quitté la Cornouaille et pénétré dans le Léon. A l’endroit où la guérison s’accomplit, le Duc fonda l’église qui prit ensuite le nom de Plouédern.
La vérité semble moins romancée. Il semble que la paroisse ait été fondée par un moine Irlandais venu s’établir dans la région avec sa colonie bretonne. Il lui aurait donné le nom de Plou (paroisse) auquel il aurait accolé celui d’Edern, moine vivant dans un ermitage de la forêt de Coat ar Roc’h dont la popularité était déjà très grande.
L’enclos de Plouédern n’est pas compté parmi les grands enclos ni même dans le circuit des enclos. Lors de l'incendie, provoqué par un orage, dans la nuit du 23 au 24 mai 1974 la charpente et le mobilier ont été entièrement détruits, à l’exception d’une statue de saint Edern au sommet du baptistère et des œuvres taillées dans le granit.
La croix du cimetière, du Moyen Âge, repose sur un socle cubique à degrés. Son fût rond porte un croisillon court sur lequel une Vierge et saint Jean encadrent une Vierge de Pitié. La croix du crucifix a des branches rondes et se termine par des fleurons carrés.
L'église Saint-Edern (XVIIème siècle), a été reconstruite à l’emplacement d’un ancien édifice. L'église précédée d'un clocher à deux galeries, comprend une nef de six travées avec chapelle latérale sud, face au porche de 1607, lequel est au nord.
Le porche nord de Plouédern attire le regard et l’attention, de jour comme de nuit, grâce à un bel éclairage.
A l'intérieur de l'église :
Les éléments les plus anciens, qui ont survécu, après restauration, à l'incendie de 1974.
Le baptistère
De l’intérieur de l’église de Plouédern, après l’incendie de mai 1974, il ne reste rien sinon quelques pièces en granit.
Le Bénitier à godrons et anges.
Le Nouveau répertoire de Le Bars et Couffon le décrit comme un "bénitier daté 1679 et surmonté de deux personnages tenant une massue".
LES ŒUVRES CONTEMPORAINES (1976-1978).
L'autel du Saint-Sacrement de Mourad Horch.
Le maître-autel : la table repose sur des piliers en forme de socs de charrue, sans doute en référence au caractère rural de la paroisse.
Après l’incendie de 1974, Hubert Sainte Marie s’est vu confier la charge de remplacer les verrières détruites.
À gauche du maître-vitrail, la verrière développe le thème du pain, fait par les hommes et partagé par le Christ.
Dans le maître-vitrail, le Christ bénit des hommes et des femmes au travail.
À droite, le vitrail de la Vierge.
Dans la chapelle sud, le vitrail est consacré à l’Esprit saint
Hubert Sainte Marie a réalisé d’autres vitraux non figuratifs pour les autres fenêtres.
La nef centrale et sa voûte .
" Les grandes arcades en plein cintre de la nef pénètrent directement dans les piliers cylindriques ; les nefs latérales sont aussi lambrissées en berceau." (Couffon, 1981)
La voûte lambrissée date de la restauration en 1974-1978 et évoque la voûte céleste.
Et au milieu de cette couronne un ange très curieux : Il faudrait y reconnaître Anne-Marie Favé, qui occupa le mandat de maire divers droite "de 1971 à 1995"
Dans les nefs latérales on découvre des blochets réalisés à l’effigie des acteurs de la restauration.
Sources : APEVE et Blog de J.L. Cordier.
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