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Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.

Poésie allemande - Heinriche Heine - Sie saßen und tranken am Teetisch

Heinrich Heine (1797 - 1856) fut l'un des plus grands poètes allemands du XIXe siècle. Il est considéré comme le dernier poète du romantisme et, tout à la fois, comme celui qui en vint à bout. Peu d'œuvres de poètes de langue allemande ont été aussi souvent traduites et mises en musique que les siennes. Journaliste critique et politiquement engagé, essayiste, satiriste et polémiste, Heine fut aussi admiré que redouté.

Mary Cassat - Dame servant le thé

Mary Cassat - Dame servant le thé

Sie saßen und tranken am Teetisch,
Und sprachen von Liebe viel.
Die Herren waren ästhetisch,
Die Damen von zartem Gefühl.

Die Liebe muß sein platonisch,
Der dürre Hofrat sprach.
Die Hofrätin lächelt ironisch,
Und dennoch seufzet sie: Ach!

Der Domherr öffnet den Mund weit:
Die Liebe sei nicht zu roh,
Sie schadet sonst der Gesundheit.
Das Fräulein lispelt: Wie so?

Die Gräfin spricht wehmütig:
Die Liebe ist eine Passion!
Und präsentieret gütig
Die Tasse dem Herrn Baron.

Am Tische war noch ein Plätzchen;
Mein Liebchen, da hast du gefehlt.
Du hättest so hübsch, mein Schätzchen,
Von deiner Liebe erzählt.

Heinrich Heine

 

Tout d'abord une version de la poésie lue...

 

Assis autour d'une table de thé

Assis autour d'une table de thé, 
ils parlaient beaucoup de l'amour. 
Les hommes faisaient de l'esthétique, 
les dames faisaient du sentiment.

» L'amour doit être platonique, 
« dit le maigre conseiller. 
La conseillère sourit ironiquement, 
et cependant elle soupira tout bas : » Hélas ! «

Le chanoine ouvrit une large bouche : 
» L'amour ne doit pas être trop sensuel ! 
autrement il nuit à la santé. 
« La jeune demoiselle murmura : » Pourquoi donc ? «

La comtesse dit d'un air dolent : 
» L'amour est une passion ! 
« Et elle présenta poliment 
une tasse à M. le baron.

Il y avait encore à la table 
une petite place ! ma chère, tu y manquais. 
Toi, tu aurais si bien dit 
ton opinion sur l'amour !
 

 Traduction de : Gérard Labrunie (1808 - 1855), as Gérard de Nerval, 

Puis deux versions chantées, qui en soulignent tout l'humour...

Quelle est votre version préférée ?

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