Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane.
14 Mars 2022
"Plus rien ne va
Sommeillant, je vois, la nuit, des crimes lourds où l'on saigne
Pauvre moi, pauvre de moi ! L'outre est pleine à craquer
Au matin, comme il est âcre, le goût du vin maudit !
Va, dépense tout mon crédit, car j'aurai soif aujourd'hui
Rien ne va, plus rien ne va
pour vivre comme un homme, comme un homme,
comme un homme droit.
Plus rien ne va pour vivre comme un homme doit
Dans tous les cabarets sans fond où je m'enterre chaque nuit,
je suis l'empereur des bouffons, le frère de n'importe qui.
Je vais vomir mon repentir au pied des tabernacles,
mais comment prier dans la fumée de l'encens des diacres ?
Rien ne va, plus rien ne va
pour vivre comme un homme, comme un homme,
comme un homme droit.
Plus rien ne va pour vivre comme un homme doit
Et comme un vieux loup dans les bois, en fuyant le pire,
je suis resté tout seul avec moi, près des montagnes où l'on respire.
C'est là que je voulais trouver un air nouveau sur un sommet plus haut,
mais qui reconnaît de loin un vrai sapin d'un faux sapin ?
Rien ne va, plus rien ne va
pour vivre comme un homme, comme un homme,
comme un homme droit.
Plus rien ne va pour vivre comme un homme doit
Loin de tout manège, je suis ma vie en laissant ma trace dans la neige
Pour qu'il me trouve, l'ami qui me suit loin de tout cortège
Ah venez, levez-vous, venez par ici, devant et derrière !
Nous n'avons que faux amis, faux amours, faux frères
Rien ne va, plus rien ne va
pour vivre comme un homme, comme un homme,
comme un homme droit.
Plus rien ne va pour vivre comme un homme doit
Vois-tu les sorcières ici ou là, dans la forêt qui bouge ?
Vois-tu le bourreau tout là-bas avec son habit rouge ?
Plus rien ne va ici, déjà sur nos chemins de terre,
mais j'ai bien peur que l'au-delà ressemble à un enfer
Rien ne va, plus rien ne va
pour vivre comme un homme, comme un homme,
comme un homme droit.
Ephéméride éclectique d'une librocubiculariste glossophile et mélomane